lundi 27 octobre 2008

Espagne. Réveillon 2007-2008

Oh la la, qu’est ce que ça devient difficile d’écrire le dernier temps… Non seulement que j’aie du travail, ou je sois partie, ou je n’aie pas l’élan nécessaire à cause de manque de lecteurs, mais, en plus, je ne sais pas comment écrire.
Dans l’éventualité de certains lecteurs…
Par exemple, j’ai presque laissé tomber la description de l’état de choses en Roumanie, tel que je l’ai perçue pendant la visite de novembre… Et pareils pour le réveillon de Noël chez la Marinette ou pour le jour de Noël chez mon beau-frère.

Et maintenant je suis au voyage de fin de l’an (hourrrra, ça semble être sur le point de devenir une tradition !) en Espagne : l’année dernière c’était la côte Ouest (l’Atlantique), cette année c’est la côte Est, de Clermont-Ferrand jusqu’à Malaga, par Béziers…

Et toujours entre 27 décembre et premier janvier, donc il faut que je me dépêche si je veux dire encore sur mon blog « tient, il y a une semaine j’étais à… Alhambra »

Mais, pour commencer avec le commencement, voilà déjà le trajet. Comme d’habitude, en cliquant sur les images, vous pouvez les voir en format plus grand.


Plus précisément, la première journée, le 27 décembre, nous sommes partis à midi par l’autoroute A75, jusqu’à Pézenas, en continuant sur A9, respectif A7 jusqu’à une localité avec un nom pas possible, i.e. San Féliu de Guixols, où nous avons mis nos bagages pour une première nuit dans un cher petit hôtel
trois étoiles
, très joli, avec un beau carlage et une belle décoration, mais mal chauffé, à Platja d’Aro.

Comme l’année dernière, cette année non plus rien n'était programmé d'avance, j’ai laissé tout le voyage à la charge Michel,  en ne sachant jusqu’au dernier moment si nous allons partir ou pas. Mais, promis juré, c’est pour la dernière fois que je le laisse faire comme ça !Nous ne savions rien sur cette partie de l’Espagne que nous allons visiter, et une fois à l’hôtel je me suis rendu subitement compte qu’on frôle le danger de faire six jours seulement de route, ou pire, de l’autoroute, sans rien voir de cette Espagne là! J’ai couru donc immédiatement à la réception où j’ai eu la chance de trouver de très beaux livres sur la Catalogne (la région où nous étions, pardi !) d’où j’ai pu choisir une direction valable pour le lendemain : je n’avais maintenant qu’à convaincre le chef, ce qui, une fois n’est pas coutume, c’est avéré à être une tache assez facile.

Ainsi, vendredi, le 28 décembre 2007, après un petit déjeuné normal (i.e. un jus de fruits, une tranche de jambon, une de saucisson et une de fromage, un croissant et un thé, sinon un café) vers neuf heures et demie nous étions déjà de nouveau sur la route sous un soleil un peu frisquet mais quand même chaleureux à travers les vitres de la voiture, vers ce qu’allait à nous émerveiller à peu près une heure plus tard. Un lieu Sacré d’une importance et surtout d’une beauté exceptionnelle, à vous couper le souffle, un monastère perché sur la montagne dans un cadre absolument spectaculaire, le Monastère de Montserrat! Pour tout dire, non seulement c’est un Monastère Monastèrebénédictine, (pour ceux qui connaissent ma passion) construit dans les années de gloire du catholicisme, mais il y a même là bas une belle Vierge Noire, vénérée dans le monde entier et surtout par les Catalans : la Moreneta!

Au début, dans notre ascension assez abrupte vers ce lieu de pèlerinage, nous sommes frappés par la beauté de la montagne : quel paysage ! Je comprends bien qu’elle soit considérée sacre, cette montagne, tant les rochers, en lame de scie, sont impressionnants et ressemblent parfois à des statues sculptées par des être surhumains. Quand la voiture s’arrêt enfin sur un lieu plat, aménagé, avant de regarder les bâtiments, dont l’existence même et plus que surprenante dans un tel lieu, nous sommes comme envoûtés par la vue vertigineuse vers la vallée, quelque part à plus de sept cents mètres plus bas…Ce n’est qu’après nous avoir bien imprégnés de ce paysage que nos yeux se sont retournés vers le sanctuaire, lui-même avec « des proportions exceptionnelles, eu égard au site », comme si bien le remarque le petit guide acheté sur place.
L'église, construite dans un de style oscillant entre le roman et le gothique, au flanc de montagne, rappelle le fait que le monastère, fondé par l'abbé Oliba en 1025, soit un monastère bénédictin, comme je le disais plus haut. L’intérieur, richement décoré, ne cache pas le fait que le sanctuaire ait été saccagé et complètement détruit pendant des guerres et des révolutions successives (dont l’invasion napoléonienne en premier), en étalant ouvertement la date de réalisation assez récente de certains de ses décors. Mais au moins ici tout à pu être refait, à la différence de Cluny où la destruction a été irréversible !

Après avoir traversé la Place Sainte Marie, nous sommes entrés dans l’atrium de l'Abbé Argerich (le 18ème siècle), où, après avoir admiré les proportions, la façade de l’église et surtout le dallage de marbre noir et blanc qui copie celui de la Place du Capitole à Rome conçu par Michelangelo, nous avons un moment hésité entre entrer dans l’église ou nous asseoir à la longue queue sous les colonnes de la loggia à sa droite. Finalement nous avons opté pour la queue, sans trop savoir pourquoi, mais en pensant, vu le nombre de personnes qui attendaient là, que c’est important et qu’il ne faut surtout pas perdre le temps avec des réflexions inutiles. Et nous sommes montés dans la petite chapelle ou nous avons découvert avec une certaine surprise la célèbre statue qui préside la vie du sanctuaire et qui (comme je l’ai appris à la maison en étudiant les livres et les divers sites Internet ) est vénérée par les catholiques du monde entier, La Moreneta. Nous avons ainsi traversé plusieurs chapelles richement décorées et un couloir avec des très beaux mosaïques dorés, avant d’arriver dans la petite et belle chapelle qui abritait la statue sous verre et je peux vous dire qu’une fois là nous n’avons pas économisé ni notre admiration ni nos prières…
Je n'ai pas mis beaucoup de mes photos de ce site dans mon album Espagne sur flickr, car j'ai trouvé qu'il y a déjà pas mal et très belles sur Internet, comme ici, par exemple. En plus, je n’ai pas pu faire trop de photographies à l’intérieur, mais heureusement, je peux vous montrer quelques-unes que j’ai prises sur Internet ! Je m’excuse envers leurs auteurs, mais je ne pense pas que c’est mal ce que je fais, tant que je ne gagne rien là dessus !



Nous sommes restés longtemps à Montserrat, émerveillés par la montagne, le chemin de croix bordé de statues, et même le téléphérique et le petit train qui amène les pèlerins, mais surtout par l’église elle-même, à l’extérieur comme à l’intérieur et la Moreneta, la vierge noire, placée en hauteur, dans son précieux cadre. C'est un mystère pour moi pourquoi ces statues en bois, noircies par le temps, me touchent autant. En tous cas, à Montserrat nous n’avions plus envie de nous aller, tellement le calme et la sérénité des lieux nous semblaient bénéfiques. Mais comme nous avions l’intention d’arriver le soir à Alicante, à un moment donné il a fallu quand même nous décider de reprendre l’autoroute. Nous avons continué ainsi, à 120 à l’heure et plus, jusque vers 20 heures et demi. Presque sans arrêt, sauf une petite sortie sur la nationale N340, quelque part entre Aldéa et Cullera, pour voir de plus près le paysage côtier (au passage, pas trop enthousiasmant dans ces endroits) et pour trouver quelques chose à manger et à boire pour le soir, afin de ne pas être contraints de perdre le temps dans des restaurants. Juste assez pour nous apercevoir que les gens travaillaient partout, sans tenir compte de réveillon, de Noël et même pas de week-end (ce que c’est assez inhabituel pour quelqu'un qui vient de France !) et pour être estomaqués (c’est le cas de le dire !) par les grandes étendues des rangées d’orangers, citronniers et autres figuiers qui s’écroulaient sous le poids de leurs fruits…

Vers 19 heures et demi nous étions déjà à Alicante, sur des grands boulevards remplies de monde, que nous avons parcouru sans trop regarder, à la recherche d’un hôtel Ibis. Car, après l’expérience de Platja d’Aro, nous avions décidé de ne plus nous embêter en cherchant des hôtels et de faire toujours appel à une chaîne d’hôtels connue, pour ne plus avoir des surprises.
Ici je vais faire une petite parenthèse, car je suis trop contente de ces hôtels Ibis et je tiens à le dire : je les recommande chaleureusement ces hôtels, très propres et confortables et pas trop chers, avec un personnel accueillant et serviable. Le prix, par exemple, est presque toujours moitié que celui du premier hôtel de Platja d’Aro, pour une qualité équivalente et elles sont biens chauffés et tout et tout : bé oui, c’est vrai qu’on est sur la côte Méditerranéenne de l’Espagne et que nous avions eu un temps exceptionnel, avec températures allant jusqu’à 11° le matin et 20° à midi, mais, quand même, il fallait un peu de chauffage, surtout sur la brave Costa Brava, où c’était le plus froid de toutes les localités que nous avons traversées ces jours ci… Je ferme la paranthèse, lol.
Finalement nous avons trouvé notre hôtel, non sans quelques difficultés : hé hé, le guide Michelin, votre GPS fonctionne assez mal en Espagne. Par exemple, il ne peut pas vraiment trouver cet Ibis que vous annoncez pourtant : il s’arrêt à presque un kilomètre distance, quelque part devant le parc El Palmeral (sic!), en annonçant fièrement « vous êtes arrivés ».


Le lendemain, pleine d’élan j’ai convaincu le chef de prendre une route départementale ( ?) pour aller vers Granada, via la Costa Blanca, Costa Calida et Costa del Sol. Je l’ai regretté assez tôt, car j’ai trouvé affreuses tous ces parterres de maisons d’un style mal défini, mais sur des rangées entières toutes pareilles, alignées sur des kilomètres entre Alicante et Pedro del Pinatar, parmi des centaines d’hectares des bâches abritant la légumiculture et la culture des fruits tropicaux, sinon du monde entier, alors certainement de l’Europe… Vive le tourisme de masse et la production industrielle de fruits tropicaux!...C’est suivi une première dispute conjugale avec un mari affirmant que celle qui vous parle ne sait pas ce qu’elle veut, excédé comme il l’était lui aussi d’avancer ainsi, à 30 à l’heure, dans un paysage désolant. Car oui, nous, nous étions désolés. Et tout à coup reconnaissants à la France pour avoir adopté une « Loi Littoral » !

J’ai renoncé définitivement à la première destination trouvée via le GPS Michelin, i.e. le Cabo de Garo et je l’ai convaincu d'entrer aussi vite que possible sur l’autoroute, en occurrence vers Murcia, pour foncer, tant qu'il ne soit pas trop tard, vers la deuxième destination de la journée, i.e. Nerja et « Le Balcon de l’Europe ».

Nous avons traversé quand même le désert de Tabernas (point d'intérêt pour la première "destination", l’endroit où a été filmé « Laurence d’Arabie », ce que veut tout dire ), en allant de Murcia vers Almeria. Et la route sur la côte était ici vraiment sensationnelle! Mais quand nous sommes arrivées à Nerja la fatigue flottait déjà en l’air. Preuve, Michel n’a pas voulu qu’on s’arrêt pour demander où qu'il soit ce foutu balcon, en se fiant à son GPS de m…Hé ho, Michelin, vous, qui annoncez des points d’intérêt remarquables, vous ferez mieux de bien inscrire les trajets dans votre base de données, ou sinon, c’est pas la peine.Nous avons tourné un bon moment en rond en suivant les indications GPS mais finalement nous avons renoncé, ou plus précisément mon Michel et « chauffeur », car la faim le tenaillait trop. En route donc pour la troisième destination, la célèbre « Cave » de Nerja, que nous n'avons pas visité non plus, car sinon nous n’aurions pu arriver assez tôt à Granada, la Cave, i.e. la Grotte de Nerja ouvrant seulement vers 16 heures et demie. Trop tard!

Alors, nous avons été plus ou moins obligés de rester sur la belle mais un peu trop moderne à mon goût terrasse du restaurant de « la Cave de Nerja » qui surplombe la ville, pour manger une, finalement merveilleuse (il faut le reconnaître), dorade grillée, accompagnée d’une petite bière (mon pêché mignon ou plutôt une sorte de référence culturelle pendant les voyages).Maintenant, en toute sincérité, je dois dire que pendant ce temps j'étais très mécontente après les quelques échecs successifs de ce voyage. Mais à la maison je me suis complètement tranquillisée, surtout en voyant des images sur Internet. Par exemple, je me dis que la vue de la terrasse du restaurant valait la vue du Balcon de l’Europe. Surtout qu’en partant vers Granada nous nous sommes arrêtés dans une très belle crique dans un village entre Nerja et Motril (pas Maro, là nous sommes descendus en voiture vers la plage mais nous ne nous sommes pas arrêtés : raison, le voisinage un peu olé olé, avec même la petite annonce «massage complét, trois euros», sur un louche chemin vers la mer ) et qu'une grotte de plus ou de moins pour quelqu'un qui a vu Lascaux, le Gouffre de Padirac, l’Aven Armand et Dargilan (pour ne pas citer que les dernières en date) c’est pas la fin du monde d'avoir raté "La cave de Nerja" (merci Mme GPS Michelin)…

Il faut remarquer quand même que c’était une assez mauvaise journée pour notre voyage.Et ce n’était pas fini!

Car, malgré ma (trop timide ?!) suggestion de rester sur la côte et de passer la nuit à Malaga (bé oui, perso j’adore la mer et puis j’aimais bien ces villes andalouses dont les maisons blanches couvertes de bougainvilliers tombent en cascade jusqu’au bord des falaises. Je serais resté volontairement un peu plus sur la côte et je ne voyais pas du tout la nécessitée d’aller dormir à Granada, moua, quoique…), vers quatre heures de l’après midi nous soyons déjà de nouveau sur la route, vers Granada justement. C’est vrai que nous nous sommes arrêtés un peu dans cette jolie crique, comme je le disais plus haut, mais nous avons traversé quand même les montagnes Sierra Nevada assez tôt pour avoir encore de la lumière pour pouvoir les admirer. Au moins ça ! Car à Granada, après avoir trouvé avec difficulté l’hôtel, à la réception une très gentille jeune fille m'a informé qu’il n’y a pas des places ! Elle a essayé même de trouver une chambre dans quelques hôtels alentour : rien ! Mon mari aussi, il a essayé avec son portable dans les hôtels du guide Michelin (via GPS) toujours sans succès. Comme c’était déjà huit heures et demie, sans trop tarder, je suis retourné à la réception et j’ai prié la fille d’essayer voir aux Ibis de Malaga, ce qu’elle a fait avec beaucoup de gentillesse en nous réeservant même la chambre. Et nous voilà donc de retour (cette fois sur l’autoroute A92, par Loja et Casabermeja) sur la côte, vers 22 heures passées, en vrais aventuriers que nous sommes !

Nous avons pu admirer ainsi, non seulement les montagnes Sierra Nevada, mais aussi Malaga by night, pleine de monde à 22 heures, ( mais ce n’est pas étonnant pour l’Espagne, que je sache). Et comme pour trouver l’entrée à l’hôtel Ibis du centre, nous avons fait plusieurs fois le tour du centre de la ville, je peux vous dire que nous avons eu assez de temps pour le voir… En tous les cas, assez pour que mon mari perde tout envie de la visiter. De toute façon, le lendemain nous attendait une nouvelle journée fortement chargée. Et puis, nous étions déjà très fatigués! Même que j’ai prié quelqu’un à la réception d’aller l’accompagner pour rentrer la voiture dans le parking, tant j’avais peur qu’à cause de la fatigue il aille de nouveau se perdre en chemin ! Merci monsieur pour votre gentillesse: sympas les gens dans les hôtels Ibis, je vous le dis! Et je vous jure que je n'ai pas de commission, lol...

Le lendemain, dés que nous avons pu, nous avons foncé vers Granada, en refaisant en plein jour le chemin de la nuit précédente ! Il n’y a rien à dire, c’était un beau chemin : ce n'est pas un scoop, les montagnes andalouses sont d'une beauté époustouflante et sauvage, avec ces villages blancs perchés sur les rochers, défiant la gravitation, Casabermeja, Villanueva de Trabuco, ou autres Moraleda de Zafayona, que nous avons aperçus de loin sans jamais visiter, par manque de temps, ou je ne sais pas quelle autre raison...Enfin, après une queue d’au moins une heure et moult péripéties à la caisse, (stressée comme j’étais par le fait qu’à tout moment Michel puisse dire qu’il y a trop de monde et qu’il faut repartir, que ça ne vaut pas la peine d’y rester, en voyant que rien ne bouge et que tout le monde entre par-devant, finalement je suis allé moi aussi devant) j’ai obtenu mon ticket d’entrée, non pas dans le palais Alhambra proprement dit, car apparemment il n’y avait plus des tickets pour la visite du palais (à 11 heures du matin !), mais seulement pour les jardins qui l’entourent !
Nous avons pu passer ainsi par la promenade des Cyprès, avec ses jolies fenêtres de verdure vers les ruines de Secano, puis, en suivant La Voie Royale, nous sommes arrivés à la Porte du Vin pour entrer au village, ou l’Alhambra Haute. A travers la place de los Aljibes (Place des Citernes), en admirant au passage d’en haut le beau jardin de Machuca, nous sommes arrivés enfin à Alcazaba, la partie la plus ancienne d’Alhambra, une citadelle militaire citée déjà au XI-ème siècle.Vers midi et demie nous étions encore sur les remparts de la forteresse, en train d’admirer la ville de Granada, face aux cartiers d’Alcazaba et d’Albacin et la vue imprenable vers les montagnes Sierra Nevada ! Michel a fait de si belles photos ici que je n’ai pas pu m’abstenir de mettre sur le net quelques-unes, comme celle ci, en dimensions originales (i.e. 1536x1024). Et je vous jure que c’était très difficile de choisir parmi les nombreuses belles photos qu'il à fait!




Beau, très beau paysage : dans les jardins, vers une cascade artificielle qui coule dans une des allées à côté de la Porte de la Justice, je me suis dit « si le bonheur existe, alors, en ce qui me concerne, ça serra comme cela ». Dommage que la photo que Michel a faite ici à ma demande ne montre pas ni cette beauté ni le bonheur de cet instante. Et les batteries de mon appareil photo fonctionnaient seulement quand ça les arrangeait !

Dommage aussi que nous soyons restés si peu, mais c’est comme ça quand on n’a que six jours pour traverser l’Espagne. Et promis juré, on va y revenir !Vers 14 heures, non pas sans regrets, nous étions de nouveau en route, pour la Sierra Nevada et ses vieux villages. Un dernier « ratage » plus tard, (oui, oui, celui ci a été le dernier, lol!), vers 14 heures 30 nous tournions en rond dans la station de même nom à la recherche de la route vers Capileira et Trevelez.

Déjà que nous ne savions pas nous même pourquoi nous cherchions ces villages, sinon parce que nous sommes des ceux qui préfèrent éviter les grandes villes et qui considèrent que la vraie vie d’un pays peut être aperçue plutôt dans les vieux villages. Mais, en plus, même maintenant je ne suis pas si sûre qu’il y avait une route vers Trevélez en passant par la station de ski de Sierra Nevada. Je crains que non, mais  Michel, avec son GPS, continue à affirmer que oui, et que ce samedi de décembre 2007 elle était seulement fermée ! Car le col de la Sabine (2175m) était fermé à cause de neige... bé, normal sur le "Caminos de los Neveros", i.e. le chemin des glaciers...Heureusement encore qu’après que nous nous sommes payé tout ce chemin et surtout, surtout, toute cette agglomération de fin d’année dans une station de ski, nous avons vu une petite baraque où un couple de vieux très sympas vendaient des produits apicoles: ainsi au moins nous avons la satisfaction de manger encore maintenant, à la maison, du miel de romarin, de pollen et autres bombonnes au miel des montagnes Sierra Nevada.

Hé bé, après ça il a fallu renoncer à Trevélez aussi. Sans trop de tam-tam, quand même, car
1. il faisait déjà tard et il fallait arriver à Alicante aussitôt que possible, pour avoir au moins un repas chaud dans la journée, et

2. c’est seulement à la maison que j’ai appris combien blancs et combien typiques, et combien jolis sont ces villages ! Quand même, il ne faut pas croire que je me jette la tête contre les murs, surtout qu’avec son bol habituel  Michel a eu une de ces découverts en route, comme l’année dernière avec Covadonga, par exemple.
Un panneau sur l'autoroute et hop, nous voilà dans le village troglodyte de Purullena! Et dire que si on regarde sur le net on s’aperçoit qu’avec Guadix, ce charmant petit village (charmant non seulement à cause de ses maisons blanches accolées aux collines, ou même creusées dedans, mais aussi par l’humour et la gentillesse de ces habitants (voir la photo des vieux de Purullena)!) fait partie des plus prisées destinations d’Andalousie ! Et sans ce panneau, on aurait passait tranquillement à côté ! C’est décidé, c’est le dernier voyage ou je ne m’implique pas dans l’organisation avant le départ, lol…

Enfin, vers huit heures du soir nous étions dans notre chambre, dans notre premier Ibis en Espagne, i.e. le Ibis d’Alicante, retrouvé cette fois sans aucune difficulté. Et pressés d’aller au restaurant. Tellement pressés que nous avons choisi de nous arrêtés au restaurant de l’hôtel et, une fois là bas, tellement contents d’y être, que nous avons vite descendu une bouteille de vin rouge local( ?), très très bon par ailleurs et qui accompagnait à merveille nos asperges grillées et nos langoustines et crevettes, grillés eux aussi. Je crois que notre réveillon commençait déjà: tant mieux, car de toute façon, le réveillon proprement dit allait se passer dans une chambre d'hôtel, comme l'année dernière, évidement! Joyeux comme deux papes joyeux, nous sommes sortis après le repas pour prendre l'air devant l’hôtel et face à la mer (bé oui, l’hôtel est lui-même face à la mer, alors c’était tout à fait normal, pardi!).

Le lendemain, après avoir admiré et photographié longtemps un levé de soleil exceptionnel (oui, comme en Roumanie, à la Mer Noire, ici aussi, sur la Côte Méditerranéenne de l’Espagne, le soleil sort de la mer le matin. Seulement ici, dans ce matin de décembre, j’ai pas eu à attendre jusqu’à cinq heures du matin, après une nuit de discothèque quelque part à… Mangalia Nord, pour aller le voir sur la plage. ) nous sommes partis tambour battant vers Barcelone, via Alicante, voudrait mon Michel (reste à voir pourquoi ?) via Benidorm, Altea, Moraira &co., voudrais-je, énervée à mort qu’après n’avoir pas visité du tout des villes comme Malaga ou Granada (sauf Alhambra), après qu’on quitte la plus belle partie (d’après moi) de cette côte espagnole, sans rester au moins une demi-heure dans une de ces merveilleuses villes (toujours d’après moi) de la Costa Del Sol, on perd le temps à « visiter » une ville sans grand intérêt (encore une fois d’après moi) sinon les magasins et un château assez récent, de toute façon fermés, les uns et l’autre jusqu’au pas possible, tenant compte du chemin que nous restait à faire.
Cette différence d’opinion engendra, comme c’était prévisible sinon normal (en n’ayant pas d’élément de comparaison avec des couples normaux, je ne peux pas l’affirmer), un nouveau "conflit conjugal ": plus têtu l’un que l’autre, célibataires jusque sur le tard, (plus de moitié de nos vies d’adultes, lol),par conséquent, habitués tous les deux à être indépendants et à faire toujours qu’à nos têtes, parfois je trouve même étonnant le fait que notre couple fonctionne si bien depuis plus de 16 ans. Malgré toutes les différences de caractère, de tempérament, culturelles ou autres. C’est pour moi une preuve évidente de l’existence des liaisons beaucoup plus fortes, et plus solides qui nous unissent… Mais ça ne se passe pas toujours en douceur, pas entre une Capricorne typique et plutôt agitée et un Verseau aussi typique et orgueilleux, ça ne serra pas possible : parfois il y a des étincelles qui s’envolent dans toutes les directions. Comme dans cette journée de fin de l’an quelque part à la sortie d’Alicante, en Espagne, ou le feu semblait être prêt à brûler tout sur son passage. Finalement nous sommes repartis et je suis sûre qu’en soi même mon mari regrette le plus cette "dispute", malgré le fait que moi non plus je ne sais pas trop si j’avais ou pas raison de tenir aussi fort à mon opinion, même si celle-là était valable…Bof, de toute façon, ça n’a pas changé grand chose pour le moment, car, c’est sûr, nous n’avons fait que trois tours dans la ville d’Alicante, mais une fois à Moraira, par exemple, Michel (fatigué ? trop de monde, trop de voitures ? pas de place pour ce garer ? Ou simplement esprit de contradiction envers mon désir de visiter de petites villes sur le bord de la Méditerranée ?) c’est arrêté quelque part à presque un kilomètre en dehors de la ville, en me disant « vas y visiter : je t’attends ici »… Bé oui, j’ai visité, mais j’ai trouvé assez triste cette visite, malgré le fait que la petite ville me semblait si belle, avec tous ces gens qui se prélassaient sur les terrasses sous le doux soleil de décembre, heureux, en profitant pleinement de leurs journées de vacances…

Apparemment  Michel avait comprit quand même le message car, après avoir sorti sur la Nationale, prêts à ré-entrer sur l’autoroute, à El Montigo il a repris de propre initiative la route de la mer, vers Dénia. Dans le chemin nous nous sommes arrêtés pour acheter des oranges, à un de ces paysans assis avec leur marchandise au bord de la route et ce contact remarquablement joyeux avec un des habitants des lieus nous a ragaillardi. Ainsi, vers 13 heures et demie, nous avons déambulé dans les ruelles escarpées de la vieille ville de Dénia pleins d’élan et d’autres bons sentiments, ce que le charme des petites maisons à l’architecture typiquement méditerranéenne, avec des murs blancs et sans fioritures, sauf les quelques azulejos ici et là, au-dessous des balcons, avec ce petit chien rigolo, enveloppé en son étui conique, qui essayât de nous effrayer avec ses aboiements (voir les photos) et surtout, finalement, la fameuse paella que nous avons mangée vers 14 heures 30 dans un beau restaurant du coin, n’ont fait que renforcer. Preuve, après le repas, malgré l’heure assez avancée (presque 16 heures !), nous sommes montés sur les remparts du château, où nous avons pu admirer pleinement la vue imprenable sur la mer et les montagnes qui l’entouraient. Notre bien être se lisait, je pense, sur nos vissages, car un couple d’Anglais (pleine d’Anglais cette Espagne !) s’est offert spontanément pour nous faire une photo ! La voilà :



Enfin satisfaits, aprés cette visite nous sommes partis sans tarder et à toute allure vers Barcelone, plus précisément vers le circuit Formule 1 de Granollers où nous avons retenus d’avance une chambre dans un … hôtel Ibis pour pouvoir passer une nuit de réveillon tranquille. Elle a été vraiment bien tranquille notre nuit de réveillon, car, après quelques photos (juste pour bien montrer que cette année j’ai bien préparé les choses) et le repas, y inclus un super bon vin rouge roumain, (merci Stefan !!!) nous nous sommes écroulés (de fatigue, je tiens à le préciser, lol) sans même attendre le minuit! Et comme, à la différence de l’année dernière, le restaurant de l’hôtel était fermé (merci Ibis), nous avons bien dormi jusque vers huit heures du matin. Un petit déjeuner pour bien commencer l’année et… en route pour la France !
Ah, non, pas encore, c’est mon anniversaire, que diable !

Alors, comme cadeau d’anniversaire, nous avons pris la côte quelque part après Girona, sur la Nationale 260, par Llança, Portbou et surtout Banyuls, puis sur des routes encore plus petites, plus étroits et plus dangereuses, par Port-Vendres, jusqu’à Collioure et même un peu vers La Tour de Madeloc, juste pour voir!

Superbe route, je vous le dis ! Non seulement la mer et les villages qui semblent tomber dedans, mais les montagnes, où la vigne pousse partout, sur des côtes invraisemblables. Vraiment, ils ont du mérite ces gens là ! Déjà, comment font-ils pour monter et travailler sur des côtes si escarpées ? Mais aussi, tous ces beaux murs en pierre qui joliment fixent les rangés de vigne !

Comme en Espagne, avec tous ces kilomètres de serres perchées sur des terrasses construites à flanc de montagne partout, à pic, d’en haut jusqu’au bord de la mer, ici aussi nous sommes impressionnés par ce travail de titans ! Surtout que les vignobles sont beaucoup plus jolis à regarder que ces bâches en plastic qui abîment le paysage...Bé oui, nous admirons le travail, nous autres, dans la famille. Nous sommes des ringards, quoi: nous admirons les gens qui travaillent et le résultat de leur travail aussi. Et je peu même dire que nous les aimons. Partout où nous allons nous faisons de notre mieux pour entrer en contact avec, comme ce vendeur d’oranges sur la route de Dénia, ou les deux vieux montagnards qui nous ont vendu le miel dans Sierra Nevada. C’est vrai, si je pense, presque toujours c’est plutôt vers eux que nous allons et non pas vers les autres touristes que nous rencontrons sur notre route.

Enfin, je peux finir maintenant mon histoire : bien sûr que nous avons mangé des moules frites dans un restaurant sur la plage de Collioure, nous nous sommes promené aussi un peu dans la ville, nous sommes allé même à l’église, après quoi nous sommes partis tout droit vers Clermont-Ferrand, avec un petit arrêt sur le bord de l’étang de Thau pour acheter des huîtres (grande famille en Auvergne, lol) de Bouzigues et un autre à Millau pour admirer encore une fois le viaduc: j'adore cette route et je ne m'en lasse pas!

Vers 7 heures et demi nous étions déjà en train de « faire les portes » pour souhaiter « Bonne Année » au plus proches et puis à la maison pour allumer le feu dans la cheminée !

Bonne Année 2008 à tout le monde !
Andalousie

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