lundi 27 octobre 2008

Espagne. Réveillon 2006-2007

Prologue

Je n’ai rien écrit depuis pas mal de temps et pour cause: j’avais beaucoup  trop à faire ailleurs!

Donc, maintenant je recommence mon journal: mercredi, le 27 décembre, vers 13 heures 20, nous sommes partis en vadrouille.

Sans rien réservé nul part, seulement une vague destination, calculé en conformité avec les prévisions de Météo France, vers des endroits aux températures plus cléments que les nôtres, en espérant qu’on laissera là bas nos deux rhumes respectifs…

(C’est chose fait pour ma moitié, mais en ce qui me concerne, en revenant, dés que j’ai retrouvé la pluie froide auvergnate, avec la température forcément basse dans la maison à cause du chauffage diminué pendant notre absence, j’ai replongé de plus belle : je dois aller au docteur, quoi ! Car je crois que maintenant c’est carrément une bronchite… )

Ben, ça se trouve que ces températures là nous ont amenés finalement vers Saint Jacques de Compostelle et autres grands lieus de pèlerinage chrétien, mais c’est seulement le fait du hasard, car notre destination était en fait la côte de l’Atlantique…

A propos de ça, trois remarques :
  • Je ne crois pas que mon Marcel a vu la moindre cathédrale avant de me rencontrer, à part celle de Clermont, peut être. Maintenant c’est lui qui les découvre ! Comme par exemple celle de Covadonga, dont je parlerais plus tard…
  • Ces longs circuits condensés sont à peu près comme une visite au Louvre: on traverse des salles, on regarde des peintures, on remarque un sourire par-ci, un regard par-là, on s’arrêt devant un tableau célèbre, et puis on commence à avoir le tournis… Mieux c’est de choisir une salle, ou quelque chose de précis à regarder, autrement on ne voit rien… Ou sinon, on se contant du plaisir de traverser des belles salles en regardant des belles peintures… Encore, heureusement que les appareils photos, surtout les numériques, existent. Si on ajoute maintenant les informations Internet et les guides, pour les voyages, on peut vraiment approfondir, lol…
  • Les tours opératoires, c’est des fainéants : ils n’organisent rien du tout ! Pour cette période de l’année il n’y avait rien sur Clermont, et en plus, même les circuits qui sont dans leurs catalogues sont deux fois plus chers et beaucoup moins intéressants que ce que nous avons réussi à faire… Au moins je le pense… Et si j’ouvre une agence moua…

    Mais, je continue…

    Comme nous sommes de voyageurs attitrés, nous n’avons fait aucune escale, ou presque, jusqu’en Espagne, quelque part sur la Côte, vers Bilbao

    Et là, la cata : dans une belle station maritime (pas San Sébastien, quand même)aucun hôtel d’ouvert ! Et il faut savoir que nous avons tout cherché : une bonne dame très gentille, que nous avons rencontré à la station service (où nous étions en train de faire le plein d’essence, mais aussi d’acheter deux sandwiches, car c’était déjà nuit et comment savoir si nous allons trouver un restaurant ? Ah, mon rôti
    d’agneau que j’ai mis à midi dans le congel, car mon cher et tendre ne veut pas manger à la va vite !…) nous a même conduit vers un hôtel un peu plus retiré, mais qui, à son étonnement, était fermé...

    Quand nous avons vu ça, nous avons renoncé à chercher la vague pension qu’elle nous indiquait, (surtout qu’en plus de ne pas trop savoir si elle est ouverte ou pas, nous avions comme seul repère le fait qu’elle soit à côté d’un truc ou les gens faisaient de la musique toute la nuit) et même de chercher notre ville fétiche, Lekeitio, avec son hôtel 4 étoiles qui nous a tellement plu il y a dix ans, et nous avons foncé vers Bilbao sur l'autoroute , moi en ayant l’importante mission de voir toutes les enseignes HOTEL …

    Ben, dès que j’ai vu une, j’ai crié halt et nous avons fait "demi-tour aussitôt que possible", car la rareté de ces enseignes ne nous permettait de prendre aucun risque. Mais, en sortant de l’autoroute, mon chauffeur de mari s’est trompé de route et ainsi nous sommes tombés sur un autre hôtel, sans enseigne et beaucoup plus petit que le premier, quoique peut-être au même prix, va savoir… Et, en y trouvant des chambres, nous avons descendu nos valises (en fait une seule, mais grande...) sans aucun autre commentaire…

    Bon, le lendemain nous étions déjà des touristes avérés et, par conséquent, dès le petit déjeuner nous avons repris la route, direction Saint
    Jacques de Compostelle
    ! J’ai convainque même mon mari de continuer toujours la route sur la côte de l’Atlantique jusqu’à Betanzos, malgré les sacro-saints indications de son GPS…

    Nous avons ainsi parcouru toute la « Costa de Cantabria » et la « Costa Verde » et, chose exceptionnel, nous nous sommes arrêté sur une plage repérée par mon mari, quelque part après S.Martin de Montonedo, mais avant Viveiro…
    La, nous avons mangé de nouveau des sandwiches, en regardant l’océan les pieds dans le sable, à 18° : sacrée différence avec la pluie que nous avons laissé chez nous! Le dépaysement garanti, quoi ! La voilà cette première plage:



Bon, je recommence : aujourd’hui c’est déjà jeudi, le 4 janvier 2007. Et je suis en train d’oublier des choses, peut être… Quoique…

Mais j’ai déjà préparé mon album. Et ce n’était pas une mince affaire : non seulement fallait bien choisir parmi les plus de 200 photos, mais aussi les réduire : de quelques 2000x1500 pixels et parfois plus d’un méga, je les ai ainsi transformées pour monalbum sur flickr en des photos plus économiques, de 700x500 et maximum 130ko. Si quelqu'un veut voir l’original, je peux l’envoyé par mail…

En tout cas, comme je ne suis pas allé au docteur, comme prévu (hier, parce qu’on m’a dit que je dois attendre un peu, car ça va passer, aujourd' hui parce que j’ai mis, il y a plus d’une heure, un bois dans la cheminée et ça brûle d’une manière si inquiétante que je ne veux pas prendre des risques.
Surtout que j’ai mis déjà par deux fois le feu dans la dite cheminée, et, en plus, aujourd’hui j’étais en train de brûler une casserole, donc ce n’est pas le jour…) alors, comme, en étant malade, de toute façon je dois rester dans la maison, je peux bien passer mon temps à écrire…

Comme je disais, cette première journée nous avons parcouru presque toute la côte Atlantique espagnole, en prenant souvent des petits chemins, ce que c’est un vrai plaisir, mais ralenti vachement le voyage… Quand même, vers 16 heures nous sommes entré de nouveau sur l’autoroute, vers Betanzos et ainsi, vers 17 heures, avec certaines difficultés et un peu incrédules, vu le type de chemins de campagne que nous avons du suivre, nous avons trouvé notre petit hôtel chaleureusement recommandé par le guide Michelin.


« L’hôtel » avait une belle petite battisse et surtout un très beau jardin, d’où on pouvait facilement voir que nous sommes sur un chemin de Compostelle ("le Portugais", nous a dit ultérieurement la patronne), à cause de la croix à l’entrée (dont je vous met une photo ici) et autres statues primitives, (que vous pouvez voir en allant sur flickr), mais aussi que nous sommes au chaud, en Espagne, car les arbrisseaux étaient encore en fleurs…


Charmés par la petite battisse et surtout par son jardin, nous avons été plus qu’enchantés quand la vieille dame qui nous a accueilli nous a dit qu’il y a des places… Et encore plus quand nous avons vu la belle chambre, avec une décoration
soignée, des draps garnis de dentelle ancienne, des meubles en bois, un dressing, une belle salle de bain, etc…

Tellement enchantés que, lorsque la jeune et vraie patronne est arrivé et nous a demandé combien des nuits nous allons rester, nous avons dit sans réfléchir et je ne sais pas pourquoi par ailleurs, "deux nuits"… Et même sa réponse en langue espagnole (ou galicienne, je ne sais pas, mes origines latines m’aidant à comprendre, mais pas à reconnaître les autres langues latines, quand même : pour reconnaître, il faut un peu connaître, c’est évident !)« bon, pour deux jours c’est bien », ne nous a trop inquiété pour le moment…

C’est seulement pendant la nuit que nous avons pensé (en fait, plutôt moi) qu’il faut trouver une stratégie pour rester encore une nuit dans les parages si on veut visiter tranquillement "le grand lieu de pèlerinage chrétien" qui est Saint Jacques de Compostelle, ou Santiago de Compostela pour les Espagnols (et les anglais, lol): troisième après Rome
et Jérusalem,
pour ceux qui ne le savent pas !…

Car, malgré le fait que dès que nous avons posé nos valises, nous avons foncé vers « la ville sainte », nous n’avons pas vu grand chose, et pour cause !

Ben, premièrement que la « ville sainte » est (honni soit qui mal y pense) plutôt bordélique, dirais' je…

Je vous dis pas le nombre des voitures dans les rues et le nombre des passants sur les trottoirs… Et c’est pas vers la cathédrale que tous ces citoyens pressaient leurs pas, mais plutôt vers les boutiques cossues qui pullulent alentour et, un peu plus tard, vers les nombreux bars et restaurants que détient la ville…

Pour une ville qui bouge, là, j’étais servie : celle ci, elle bougeait ! Je n’ai jamais de ma vie vu tant de monde dans les rues et aussi tard dans la nuit ! Mais pour mon chauffeur de mari c’était une vraie catastrophe. Si vous avez pu nous voir dans les bouchons, moi criant « là, là, il y a une place »,ou « un parking », et lui jurant de pas pouvoir s’arrêter…

Le comble a été quand on est entré dans un parking sous-terrain « public » et quand quelqu'un est venu pour nous empêcher de nous garer car « c’est privé »… Et je ne vous dis pas combien elle est grande notre voiture et combien étroites et tordues leurs voies de passage dans les parkings...

Et puis, quand sur le tard nous avons enfin trouvé un parking quelque part et nous avons laissé la voiture, (moi notant soigneusement les numéros, les noms des rues &co. puisque la retrouver c’est toujours ma tache, car, d’après un classique en vie, moi à pieds, je m’orients très bien, mais pas quand je suis dans une voiture. A propos, est ce que tous les maris du monde pensent que leur femme ne sait pas lire une carte, ou seulement le mien?) le chemin qu’il a fallu parcourir et le nombre de personnes qu’il a fallu interroger pour trouver une librairie, car j’aurais bien voulu trouver un livre, une carte de la ville et même de la Galice, ou de l’Espagne…


Il a fallu renoncer finalement à ce projet ambitieux (il faut chercher à Clermont – Ferrand plutôt, je pense) et nous contenter d’interroger une bonne dame dans une agence de tourisme…

Mais même celle là paraissait ne pas trop savoir où est la Cathédrale, lol… Et dire que Santiago est une ville construite autour de cette cathédrale, qui est conçue comme une tombe de l’apôtre Jacob « le Majeur », et qu’en plus c’est aussi une ville Universitaire, où "les librairies se sont multiplié les dernières années", dixit mon guide compostellian que j’ai trouvé finalement dans une échoppe, à côté d’autres bricoles pour les touristes, comme des petites cuillères avec une coquille au bout, etc…


Bon, après une courte visite dans la cathédrale, juste quelques photos et le temps de descendre dans la Crypte et d’essayer de se recueillir devant l’urne qui contient, peut-être, les ossements de l’apôtre, (« assis sur la même banque que Jean Paul II à sa visite », dixit Marcel), ce que forcément ne pouvait pas durer trop longtemps, vu le nombre de gens qui attendaient de faire la même chose, nous avons pu-nous aussi nous inscrire dans le cheminement général, en déambulant sans but apparent dans des ruelles médiévales… Et, finalement, fatigués après une journée si chargée en émotions, et pas seulement, nous nous sommes arrêtés-nous aussi dans un restaurant, pour manger la traditionnelle paella…


Apres quoi, vite arrivés à la voiture après un sans faute de ma part, et GPS
aidant, mais aussi, de nouveau, du à ma présence d’esprit à la sortie du Santiago, nous avons enfin retrouvé notre nid douillet où nous avons dormi sans bouger jusque vers 8heures et demie du matin : je souligne ça, car c’est chose évènementielle dans notre famille de « work- alcooliques»., lol…

Autrement, comme impressions de cette première journée, qu’est ce que vous voulez que je vous dise ? J’adore l’océan, les falaises escarpées, les vieilles pierres, les cités médiévales… En marchant d’un pas vif vers la cathédrale j’étais tout simplement heureuse, en oubliant mon rhume : je bombardais l’environnement avec mon appareil photo, pendant que mon Marcel parlait au téléphone. Avec qui ? Va savoir : à un moment donné un client l’a appelé et lui demandait « tu va vers Saint Jacques » ? (du Puy de Dôme, France), et mon mari, en rigolant, « oui, mais de Compostelle »…

Les bâtiments qui entourent la cathédrale me rappelaient d’une certaine manière
le Zwinger, à Dresde : je dois regarder quelque part l’époque de construction et le style, pour comprendre pourquoi, car la Dresde je l’ai visité il y a plus de 30 ans, donc je ne me rappelle peut être pas trop bien…

Bé oui, si on veut:

Bon, le Zwinger est en style baroque, ce palais est néoclassique, mais il y a beacoup de baroque en l'air sur les places autour de la cathédrale, lol...


Quant à la Cathédrale elle-même, oui, elle est impressionnante, en dehors et en dedans : elle est en style roman assez pur, elle est immense, avec ses trois nefs d’une longueur de 97m et son transept de 65m, mais elle a de très belles proportions, seulement le retable, et surtout les 8 anges « rose », si charnels, qui supportent le piédestal supérieur, qui me paraissaient " indécents ", en contraste avec la sobriété des lieus, m’ont gêné un peu… Regardez cette photo, prise sur le site http://www.eleves.ens.fr/,
par exemple...

Et je vous jure que dans la forte lumière de la messe la sensation était vraiment désagréable… Mais les goûts et les couleurs…

PORTO

Le matin, au petit déjeuner j’ai posé l’épineuse question à la jeune patronne «est ce que nous pouvons rester encore une nuit ?» à laquelle elle a répondu fermement et avec une certaine fierté : «non, on est plein pour la fin de l‘année», ce que, pour le moment, nous a foutu les boules… Pas pour longtemps, car nous avions beaucoup à faire dans cette journée même, et puis chaque chose à son temps…

Pour commencer, nous avons traversé le nord-ouest de l’Espagne et du Portugal, sur l’autoroute Santiago-Pontevedra- Vigo- Porto, à seulement quelques kilomètres de l’océan mais sans jamais le voir… Vous comprendrez pourquoi je n’aime pas les auto-routes : on ne voit jamais rien, ou presque, quand on y circule. Surtout à 110 ou même 130 à l’heure…. Mais c’est vrai, on arrive plus vite à destination: en trois heures nous étions déjà à Porto, en train de sortir de notre parking. Là, nous n’avons pas traîné.
Riches de l’expérience précédente à Santiago, nous avons trouvé tout de suite un parking souterrain où garer la voiture et nous voilà sur la rue 31 Janvier, totalement désorientés dans une ville où nous ne savions même pas quoi chercher, à part la célèbre boisson, mais ça c’est une autre histoire, que je vais raconter plus tard…

Il faut dire qu’en étant trop occupée avec mon traditionnel nettoyage général pour les fêtes de fin d’année et en ne croyant pas trop en ces vacances, que mon Marcel me promet depuis quelques années, je ne me suis pas du tout préparé. Surtout que Porto paraissait une destination tellement improbable, après la Corse et autres Tenerife que nous avons tour à tour envisagé, avant de décider à la va vite… En fait, ce n’est même pas moi qui ai décidé, lol…


Donc, nous voilà sur la rue 31 Janvier, en ne sachant pas trop quoi faire, en voyant et vers la gauche et vers la droite des bâtiments plus intéressants les uns que les autres, mais en sachant pertinemment qu’en seulement quelques heures il faut impérativement choisir. Heureusement, j’ai trouvé dans un «bar-tabac» au coin de la rue un guide avec une carte, et, malgré ses imperfections (le livre le plus plein d’erreurs que j’ai vu de ma vie, au point qu’en bas d’une statue d’un homme début, dans une attitude martiale, c’est écrit «la statue équestre» de je ne sais plus qui, mais je peux regarder si ça intéresse quelqu’un, lol…) ça nous a carrément sauvé la journée…

Finalement, après une première photo que voilà



nous avons opté pour la droite (on ne change pas? lol), dans la direction de ce beau bâtiment qui s’averre à être le monument emblématique de Porto, l’ensemble de la confrérie des Clercs. Ainsi, pour commencer, nous nous sommes retrouvé sur la place de la Liberté. Ici, de nouveau, pendant que mon mari parlait au téléphone, moi j’ai eu le temps de tout photographier (je vous ai dit, en deux jours j’ai fait plus de 200 photos, plus un film et demi… J’ai mis quelques-unes sur flickr.
)… Bon, pas que la place elle même, me rappelant un peu la place Venceslas, actuelle Vaclav, à Prague, (nous avons tous notre bagage culturel, quand nous voyageons, lol) m’impressionnait plus que ça, mais juste pour avoir un souvenir et en attendant qu’il fini sa conversation…



Mais, la pluie aidant, après quelques minutes nous avons enfin quitté cette place dont les massives et voyants bâtiments néoclassiques ou je ne sais pas quel autre style n’étaient pas notre priorité du jour, et continué vers l’église des clercs, que nous avons même visité, du à la présence d’esprit de Marcel (hé oui, je sais reconnaître les mérites) , car le bâtiment étant en travaux, fallait vraiment être perspicace pour apercevoir l’entrée…


Une église très belle quand même, cette église, et puis nous étions presque seuls, en plus il y avait aussi une petit statue-poupée sous laquelle était écrit que c’est la même que la célèbre "Le Petit Jésus de Prague" (quand je vous dis qu’il y a des similitudes…). Tout était OK seulement je transpirais de partout, malgré le froid, car l’église n’était pas chauffée.
Marcel aussi, mais moins ce jour là, quand même. Le lendemain, par contre, il m’a fait peur : il avait besoin d’un sèche-cheveux, tellement la transpiration coulait fort et en vagues successives… Drôle de rhume, celui que nous avions tous les deux. Encore une fois, lui, dés qu’il a repris le travail, le rhume lui a passé ! Le mien pas du tout: je reviens maintenant du docteur qui m’a donné un antibiotique pour dix jours : sinusite aiguë !


De l’église nous avons traversé vers la librairie Lello d’où nous sommes sortis enchantés, malgré le fait qu’il n’y avait pas un guide d’Espagne en français (ou même anglais, car pour le roumain, ça ne m’étonne pas, lol): non seulement qu’elle était dans un style Art Nouveau que je n’ai jamais vu dans une librairie, mais en plus il y avait aussi une atmosphère vraiment spéciale, avec des expositions de peinture en plus… Je vous mets ici deux photos, si vous n’avez pas envie de perdre votre temps avec tout l’album: une pour vous montrer la couleur du célèbre escalier et l’autre, avec une des peintures exposées, que j’ai bien photographié…



De là nous sommes partis juste à côté, pour assister quelques minutes à la messe de l’église des Carmélites (j’adore écouter les messes en langues étrangères, lol, mais pas des photos pendant la messe) et puis nous avons cherché un restaurant, parce que c’était déjà presque 14 heures.

A vrai dire, moi je me serais contenté volontairement d’un petit hamburger dans un Mc.Do quelque part, mais, comme d’habitude, pour mon français de mari, Mc.Do c’est prohibé, mieux un honnête sandwich avec du pain et saucisson mangé sur une plage, qu’un hamburger chez un Mc.Do… Alors, comme pour lui le repas c’est sacré, je le laisse en général choisir le restaurant… Et, il faut reconnaître qu’en général il ne se trompe pas non plus…

Mais cette fois, ça a été comme dans les films ! Les films avec des cons, si j’ose dire… Après multiples hésitations devant les restaurants de la rue du Carmo, où, tant qu'on y était, j’ai pu voir pour la première fois de prés une belle façade recouverte d’un panneau d’azulejos (sur le mur de l’église des Carmes du coin, bien sûr), nous avons déambulé dans les rues vers le centre, en nous arrêtant devant un restaurant dont l’enseigne était tellement discrète qu’on l’apercevait à peine, pareils pour le petit panneau où le menu était affiché. En ce qui me concerne ce n’était pas ce dit menu, constitué surtout des plats végétariens, qui m’a attiré, mais plutôt la porte, sans aucun moyen d’ouverture de l’extérieur : elle n’avait qu’une cloche ancienne, les clients s’annonçaient en faisant sonner la cloche et quelqu’un venait leur ouvrir…

Nous avons fait la même chose et nous voilà installés dans une sorte de ventre violet intense, avec les boyaux sur le plafond, recouvert d’une sorte de papier aluminium, ou quelque chose de semblable… Aux toilettes, où je suis allé illico presto et pas seulement pour me laver les mains, la même atmosphère étrange : le coin toilette était vraiment en coin, de même couleur violette intens, avec des pierres, du sable, un petit poisson dans un bocal (si, si !)…

Ohwo… je me suis dit, ici nous sommes tombés chez les scientologues, ou autres transcendantaux semblables… Car, le menu plutôt végétarien, les couleurs des murs, le poisson dans le bocal à côté des toilettes, les pierres, les fils des plants vertes qui courraient sur les murs, la musique surtout, apaisante et discrète, et puis même les clients, très BCBG, même plus, qui paraissant des habitués des lieus…

Hé, ça va, il n’y avait pas des risques de manipulation, quand même, quelques heures de plus à Porto et puis nous allons prendre de nouveau le chemin de Compostelle, lol…

Bé oui, mais quand ?… Car mon gourmand de mari a décidé de commander pour deux un plat typique portugais, à base de morue dessalée. Tellement typique, que nous étions les seuls à le commander. Raison pour laquelle ils ont du, je suppose, aller pécher la morue… Certes est qu’après une heure d'attente, montre en main, une dame est venue de la cuisine pour m’expliquer (je suppose que, dans l’atmosphère de recueillement du local, mon agitation intérieure détonait!) que, le plat ne faisant pas partie du menu du jour, sa préparation dure plus longtemps…

Et moi de lui dire "mais madame, vous savez, on est ici seulement pour encore trois heures, et mon mari veut acheter du Porto et moi je veux visiter la Cathédrale, alors, si nous avions su, votre plat, vous aurez pu vous le mettre où je pense"…

Ne vous inquiétez pas, je n’ai pas dit ça, j’étais vachement polie moi aussi, je n’aurais jamais osé être autrement dans cette atmosphère feutrée…

Mais c’était quand même mon ressenti…

Enfin, finalement nous avons mangé et nous sommes partis vers la cathédrale. Même je dois reconnaître que ça n’aurais servi à rien de se presser, à part de nous promener un peu dans les rues classées Patrimoine de l'humanité, sous la pluie, car la cathédrale a été ouverte exactement à notre arrivée : ils ont dû eux aussi commander la morue, lol…

Là, de nouveau j’ai eu le temps de tout photographier alentour, car, comme d’habitude, mon Marcel était avec son portable. Par exemple j’ai même photographié cette statue qui tourne le dos à la ville pour regarder vers le bâtiment modern (très controversé, paraît-il) qui remplace les ruines de la tour d’origine construite aux XIV-XV siècles…

Après quoi, nous sommes entrés enfin et tout visité, comme il se doit, surtout que dehors il pleuvait, lol. A propos, ce n'est que maintenant, en lisant les instructions de voyage sur viamichelin.com, que j'ai appris qu'à Porto il pleut tout le temps ou presque.

Je vous épargne les détailles de notre visite, je veux seulement dire que la cathédrale a un style roman, avec des influences «limousines», dixit mon livre. Aussi, dans le chapitre nous avons eu la chance (ça m’arrive souvent dans mes voyages) de rencontrer une dame qui nous a tout expliqué, en commençant avec l’origine du marbre rose des tables et les tiroirs où les curés tenaient leurs habits, et finissant avec l’endroit où ils mettaient leurs serviettes avant et après la messe…

Personnellement, j'ai bien aimé le cloître gothique avec la mousse sur ses pierres et ses murs en azulejos : des panneaux représentants des scènes de la
«Cantique des Cantiques» (Cintarea cintarilor)… En plus, de là on avait une belle vue sur la ville aussi, et ça en restant à l'abri…

Ceci dit, comme le voyageur aime voyager, nous avons quitté cet endroit tranquille pour nous jeter de nouveau dans l’enfer de la vie moderne.

Et quand je dis enfer, je sais de quoi je parle : comme je disais plus haut, mon mari voulait acheter du Porto «à la cave»…


Ben, il a repéré sur la carte des caves de vin dans une rue, et après avoir récupéré notre voiture, il a programmé son GPS et en avant !

Seulement, nous avons constaté à un moment donné que loin d’aller de l’avant, nous ne faisons que tourner en rond, et ça depuis un bon moment.

J’ai essayé de lui expliquer, à mon chauffeur de mari, qu’il doit laisser tomber son GPS (vous savez, moi, comme informaticienne que je suis, je n’ai pas trop confiance dans ces programmes informatiques, lol) car la rivière que nous devons traverser pour aller vers cette rue, la voilà, derrière la Cathédrale, comme vous pouvez vérifier sur cette photo, où vous pouvez même voir les caves où nous avons acheté sur le tard nos bouteilles...


Ben non, mon mari, il a confiance ! En plus, il veut rentabiliser son GPS, je pense… Après au moins deux heures de «tourner en rond», (pour ne pas dire de "tournante", lol) qui m’ont rendu carrément malade, finalement il a renoncé et nous avons fait le chemin petit à petit : jusqu’au pont, puis tout droit, etc…

Sur l'autre côté, de nouveau: il voulait à tout prix que je le ramène (cette fois je remplaçais le GPS, lol) dans une certaine rue qu’il voyait sur la carte attachée à mon guide, en me demandant sentencieusement : «montre-moi sur la carte où sommes-nous» ! Ben, je pouvais pas, les rues que je voyais dehors n’existant pas sur ma carte ! Là, j’étais hors de moi : j’ai l’impression que pour les hommes les cartes, les appareils &co comptes plus que la réalité des choses, n’est ce pas Ségolène ? Finalement il m’a écouté et nous avons pris la route que nos yeux nous montraient vers la rivière d’en face !

Arrivés à un moment donné de l’autre côté de la rivière, sur une colline, vers le Monastère et l'église de la Serra de Pilar, nous ne voyons plus aucune rue descendante vers le quai, alors nous avons arrêté la voiture et j’ai abordé un citoyen, qui nous a expliqué que non, ici ce n’est pas Porto, mais Villa Nova de Gaia et que oui, le Porto, le vin, il est fait à Villa Nova de Gaia, pas à Porto, et que entre la maison que nous voyons en face et le grillage adjacent il y a en fait une rue qu'on ne peut pas voir, car trop étroite, qui descend jusqu’au quai !

Hé hé, donc voilà le problème : nous, nous cherchions une certaine rue de la ville de Porto, en pensant que c’est cette rue de Villa Nova de Gaia. Manque de pot, une rue avec le même nom existait aussi à Porto… Donc, c’était pas la faute du GPS. Quand même, se fier aveuglement à un appareil ?!…

Bé là, quand nous avons pris le petit chemin que le bonhomme nous a indiqué, je ne vous dis pas ! Non seulement qu’il était en pante et sinueux, mais aussi très étroit, parfois j’avais l’impression que la voiture ne passera pas, et en plus il était pavé avec tout sort de pierres, comme les chemins de campagne. En plus, il faisait déjà nuit, nous sommes arrivés pile poil avant la fermeture !

Ouf…

Enfin, le Porto dans le coffre, nous avons pris le chemin de retour vers notre hôtel…

Quand même, quels rigolos ces portugais, d’appeler Porto un vin qui est fait à Gaia…


SANTIAGO &co..

Hi hi hi… J’écris au rythme de notre voyage, mais décalé : il y a exactement une semaine nous étions à Santiago de Compostella, en train de chercher des cadeaux pour les proches…

Le matin, nous nous sommes extrait avec regrets de notre lit douillet : la fatigue, mais aussi la qualité du matelas, lol… Quand même, vers 10 heures moins quart, après avoir déjeuné, payé et des nombreuses politesses envers la jeune patronne, nous étions déjà prêts à reprendre le chemin et, pour bien commencer la journée, chercher une nouvelle chambre dans les environs, pour la nuit…

Ben, le premier hôtel que nous avons contacté avait des chambres, donc vite fait nous avons loué une. Et quand nous avons monté nos bagages dans la chambre, nous sommes restés carrément bouche bée en voyant leur offre. Je vous ai mis une photo pour voir.
Nous avons même regretté d’avoir séjourné dans le premier, et ça pour
plusieurs raisons :

  1. 1.il était vraiment isolé, il fallait traverser des chemins très entortillés et étroits pour y arriver; là sans GPS, sutout la nuit, ça aurait pu être très difficile...
  2. 2.malgré la beauté de la bâtisse, et de toute la décoration, il faisait assez froid dans la chambre(surtout au début), dans le dressing et la salle de bain et même l’eau chaude avait du mal à venir…
  3. 3.c’est toujours délicat d’habiter quasiment "chez quelqu’un" d'inconnu;
Surtout quand on ne peut pas vraiment communiquer… Et encore… On se sent plus libre dans un hôtel, dans une chambre impersonnelle…

En plus, ce qui ne gâchait rien, le prix était à peu près le même…

Bon, maintenant c’est fait, c’est fait ! Et c’est vrai que la bâtisse et son jardin étaient pleins de charmes...

Après avoir laissé nos bagages dans ce nouvel hôtel, nous avons repris encore une fois notre chemin de Compostelle, où nous sommes arrivés dans un rien de temps sous une pluie battante ! Laquelle pluie a duré toute notre visite, en nous cassant tout envie de nous promener dans les rues, surtout à mon double,qui n’avait rien pour le protéger et qui transpirait froid, par vagues successives : j’en avais vraiment la trouille…

Nous avons profité pour rester le plus longtemps possible à l’intérieur : comme à notre arrivée le Musée de la Cathédrale était encore fermé, nous avons commencé par visiter le Musée d’Art Sacré situé dans le Monastère de San Paio de Antealtares, puis un musée plus modern, "constructiviste", dirais'je, qui essayait d’expliquer d’une manière imagée les richesses de la vie monacale… Par exemple, une métaphore de la vie des ermites dans le dessert, m’a paru être cette salle vide avec les murs
habillés en tissu blanc, avec des colonnes et quelques tabourets habillés elles aussi dans le même tissu blanc… Un écran dans un coin de la salle, d’où une bonne sœur nous parlait en espagnole dans le milieu d’un jardin fleuri, m’a paru comme une invitation à m’asseoir, donc comme une invitation à la détente et à la méditation, dans ce cadre blanc, où le regard n’était attiré par rien du tout…

Bon, on ne pouvait pas quand même s’éterniser dans ce musée, alors nous sommes sortis sous les colonnes, mais comme la pluie continuait à verses, j’ai proposé à mon mari d’entrer de nouveau dans la Cathédrale, car «c’est mieux d’attendre que la pluie se calme en regardant les belles chapelles, que d’attendre ici, sous ses colonnes »…

Aussitôt dit, aussitôt fait ! Mais, à l’intérieur, surprise ! Une grande, mais alors très grande Messe ! Avec la télévision, avec l’évêque et tout et une pléthore de prêtres et autres militaires… J’ai fait vite quelques photos, en prenant soin de ne pas trop gêner : heureusement pour moi, je n’étais pas la seule à le faire !

Après, j’ai vu que le Musée de la Cathédrale est ouvert et alors nous nous y sommes précipité avec joie ! Il y avait de quoi, quand même. Déjà le cadre était vraiment magnifique. Mais dés la première salle que nous avons empruntée, qui c’est avéré à être la Chapelle des Reliques, nous avons trouvé une superbe retable qui nous a laissé sur le c…Et puis les tapisseries (il y a sur des cartons de Rubens, mais aussi, mes préférées, sur des cartons de Teniers, Van Tulden, et Goya.) les sculptures (dont celle de Saint Obispo, que par malice j’ai aussitôt photographié), les peintures, le trésor lui-même, avec des collections de peintures, d’orfèvreries, cristal, ivoire, etc… Mais il y a beaucoup des sites qui décrivent
ce Musée,
je ne vais plus m’attarder sur ce sujet. Voilà seulement une photo du trésor et une autre de ce Saint Obispo que j'ai photographié pour on-line.


En sortant du Musée nous sommes tombés sur une vraie procession : la Messe venait de s'achever et les « officiels » étaient en train de sortir par « le Portique de la Gloire », la porte principale de la Cathédrale… Tout en étant ébahie par la beauté de cette procession, j’ai eu quand même la présence d’esprit de déclencher mon appareil et de faire quelques photos, sans rien demander à personne. Vu le regard d’un des curés, j’ai la tendance de croire que c’était interdit, mais comme personne ne m’a rien dit…

En plus, cerise sur le gâteau, j’ai profité de la cohue pour sortir moi aussi par la même porte, ce que mon mari a fait imediatemnt après, en me suivant, sans avoir le temps de trop réfléchir… Et je vous jure qu’après nous ils ont fermé les portes! Comme quoi, ils ne doivent pas être si nombreux ceux qui peuvent se venter avec de telles faits d’armes…

Je me sentais (et je me sens un peu même maintenant) à peu prés comme ce type qui a pour but dans la vie de s’introduire où il n’est jamais invité, comme à l’Elysée, par exemple… Ou dans les photos officielles, avec les grands de ce monde… Vous voyez de qui je parle ?… Ca me fait trop rire, lol...


Et, pour rester dans le ton, une histoire rigolotte concernant le Portique de la Gloire: l’arc central repose sur deux colonnes. Sur celle de gauche il y a les statues des prophètes Jérémie, Daniel, Isaïe et Moïse. On dit que le sourire de l’apôtre Daniel est le premier sourire connu dans l’histoire de l’art roman. Et parce qu’on peut associer ce sourire au fait que son regard plonge sur la poitrine de la reine de Saba, qui partage l’espace de l’arc central avec Jean Baptiste, les autorités ont demandé à un sculpteur de l’époque de réduire les seins de la reine, lol.

Voilà une belle image de ce prophète, prise sur le site http://www.eleves.ens.fr/aumonerie/pelerinage.
Allez y, il y a d'autres...


Après tous ces exploits nous sommes partis de bonne humeur chercher un restaurant, car déjà la faim se faisait sentir : il mange quand même assez tard ces espagnols, lol…

Là, nous avons trouvé un, vraiment super ! Comme mon mari a visité lui aussi cette fois les toilettes, j’ai fait même une petite photo-souvenir, que voilà. Autrement, il est vraiment contre : il pense que les gens nous regardent, lol… En plus d’être beau, le restaurant nous a offert aussi un très bon repas complet (salade, plat principal, dessert et boissons au choix) à douze euros, c’est pour ça que je tiens à noter son nom : Casino…



Une fois rassasiés, nous avons fait quelques achats (y inclus, à mes insistances, pour notre réveillon de Saint Silvestre) et nous avons repris la voiture de son parking souterrain à côté de la Cathédrale (la leçon de la première soirée nous a suffit) ! et nous sommes partis vers l’océan, pour visiter un aquarium à Reboredo, croyait Marcel… Seulement, comme je n’aime pas les auto-routes, je l’ai convainque de sortir vers Noia, pour voir aussi les Rias Bajas, ces vallées envahies par la mer entre Muros et Pontevedra (pour faire large). Seulement, la route, qui sur ma carte paraissait assez courte, a duré tellement qu’à un moment donné c’était clair pour tous les deux que dans ce fus horaire il n’y a plus d’aquarium ouvert nul part! Alors, je connais quelqu’un qui serait plutôt allé à la maison pour prendre un repos bien mérité, et vu qu’il était aussi malade, il avait bien raison quand même…
Mais comment aller à la maison quand on est là pour encore quelques heures et on a encore tant des choses à voir?! Je ne pouvais pas !
Alors, égoïstement j’ai insisté pour aller jusqu’à Cambados, ce qui m’a fallu des montagnes d’arguments!

Mais une fois arrivés, aucun de nous deux n’a regretté !
Bien sur, il faisait déjà nuit et nous n’avons pas tout visité. Mais tout le chemin parcouru jusqu’ici, en traversant des belles villes les pieds dans l’eau, le paysage, les forets d’eucalyptus, tout était beau ! En plus, la place du village la nuit, avec son église et son palais Fefiñanes avec sa façade blasonnée, les maisons anciennes autour de la place, dont « casa Ramon Cabanillas » que j’ai découvert par hasard, en attendant que mon mari achète du vin local dans un des magasins encore ouverts, l’atmosphère des lieus remplie de mystère et d’histoire… J’étais aux anges et, à la fin, mon mari était aussi content que moi et pas seulement pour son vin Albariño: lui aussi aime les vieilles pierres, surtout quand elles ne se situent pas sur les grands boulevards du tourisme et quand on tombe dedans par hasard … J'ai is seulement trois photos sur flickr,
dont cellà, mais j'ai encore et il y a sur le net aussi:


Apres avoir vu tout ce que nous pouvions voir à cette heure, après avoir acheter tout et n'import quoi, nous sommes entrés, enfin contents, l’hôtel, pour passer notre dernière nuit en Galice…

Costa Verde
Je me sens assez mal, avec ma sinusite qui ne veut pas céder malgré les 8 pastilles de pyostacine que j’ai déjà ingurgité. Ainsi, je n’ai pas trop d’élan pour mon journal espagnol. Mais de toute façon je ne peux faire rien d’autre, au moins ça m’aide à prendre en patience mon mal…

Donc, dimanche, il y a seulement une semaine (il me semble que des années ont passé depuis…) nous étions dans la voiture, sur la route Santiago – Ribadeo - Gijon.

Comment a fait mon mari pour sortir de l’autoroute à un moment donné et descendre exactement vers la Playa de las Catedrales ?! Je n’en sais rien ! Peut-être il a vu un panneau,
quelque chose ?!… Ce qui est sûr c’est que rien n’était planifié d’avance et que seulement hier soir, à l’aide de yahoo, de viamichelin etautres google earth, nous avons trouvé le nom de ce magnifique endroit quiporte si bien son nom, où le plus pur de hasard nous a amené. Et dire qu’il est déclaré «monument naturel » par le gouvernement de la province et que même Washington
Post
en fait référence

De loin nous avions vu que c’était l’endroit idéal pour un pique-nique,
mais quand nous sommes descendus de la voiture et nous nous sommes approchés de la côte, nous avons été carrément impressionnés, même s’il y avait la marée haute, ou justement à cause de cela… Car, si nous n’avions pas vu les, paraît-il, magnifiques grottes et autres curiosités que
l’océan a sculpté dans les pierres, nous l’avons vu par contre à l’œuvre, dans toute sa splendeur. Tellement sauvage et beau que mon mari ne cessait de le filmer et moi de le photographier, en essayant de fixer sur la pellicule ce moment magique. Magique, malgré une pluie fine, qui à la fin nous a quand même ramassés. Pas avant de photographier un peu et quelques fleurs par-ci par-là, car je peux vous dire qu'ils ont raison de protéger l’espace, au moins pour la flore, car la faune, à part quelques humains un peu plus loin, nous n’avions rien vu, lol…

Je vous mets ici une de ces photos, juste pour la comodité, car je l'ai mis déjà sur flickr:



Par ailleurs, si vous voulez voir plus, il y a pas mal de photos sur le net.

Nous avons vite trouvé une autre crique, Concha de Artedo, si je crois celui qui a fait cette photo:
avec même un restaurant annoncé par un panneau sur la route et qui était en réalité férmé. Mais, malgré l’effort fourni pour arriver là, sur des routes étroites et presque en chute libre vers l’océan, traversant des forêts de pin et l’eucalyptus, comme d’habitude sur cette côte, nous avons profité vite du fait que nous pouvions encore faire demi-tour, sûr cette place où entraient au maximum 3 voitures et où la notre était déjà la troisième, pour déguerpir aussitôt.

A ce moment, avec tous ces chemins à gauche et à droite, il faisait déjà 13 heures, donc l’heure du repas. D’un coup, dans une autre ria que nous avons trouvé au bout d’une autre «resserve naturelle », en fait un sort de golf gardé par un vieux village de pêcheurs, (Puerto de Vega: vive Internet, ViaMichelin, yahoo et ses images! Avec ce que j’ai comme photos, j’ai eu la chance de le reconnaître, même si je n’ai pas enregistré aucun nom quand j'y était) en voyant un restaurant j’ai eu envie d’une soupe de poissons authentique. Mais ce n’était pas mon jour, malgré des lendemains qui devraient apparemment chanter, car mon anniversaire… Mon chauffeur de mari, qui ne voulait pas laisser ça voiture, où, par commodité, la grande valise trônait impériale sur la banquette arrière, parmi les gens de passage, nombreux dans les environs, m’a reproché avec raison « toi, qui ne veux jamais aller au restaurant »…

Bé oui, mais ce n’est pas pareil quand même partir une seule journée, ou partir plusieures. Dans une seule journée, un repas froid, ça ne s’observe même pas, pendant que, dans les excursions plus longues, un repas chaud par jour c’est quand même nécessaire, je trouve. Seulement mon mari avait constamment en tête le fait que nous allions manger le soir au restaurant, malgré le fait que je lui ai longuement expliqué que le soir de Saint Silvestre aucun restaurant ne va pas nous servir, sauf le repas de réveillon ?

Rien à faire! Tant pis pour ma soupe espagnole, ça serra pour une autre fois. Nous avons repris de nouveau la route, à travers des maisons coquettes, entourées des orangers et de citronniers pleins de fruits, que je n’ai pas réussi à photographier, mais j’ai sûrement sur mon film, que je vais regarder un de ces jours… J’ai photographié quand même un de ces greniers sur pilotis,
typiques pour la région et aussi un palmier « fleuri » pour les fêtes. Quant aux autres arbustes fleuris, avec celui du premier hôtel de Santiago vous pouvez imaginer les autres, avec des fleurs rouges ou roses, peut-être des camélias ?! …

En fait nous n’étions plus probablement depuis un bon moment en Galicie, mais dans les Asturies, ce que j’ai tout de suite reconnu (à cause du brouillard océanique) quand nous sommes arrivés à la troisième Playa de cette journée et nous avons pu nous arrêter enfin plus longtemps pour manger un sandwich de mon sac, en admirant le paysage. Ici c’était, d’après moi, l’endroit le plus merveilleux que j’ai vu pendant ce voyage, et j’aurais vachement regretté de ne pas le voir. C’est vrai qu’on ne peut pas regretter de n’avoir pas vu quelque chose qu’on ne puisse même pas imaginer… Quoique, j’aurais du savoir que nous traversons les Asturies, et là, j’aurais du vouloir voir un tel endroit, comme j’ai lu quelque part une description très émouvante de ces brumes : preuve que je les ai reconnus, lol !

Le comble c’est que exactement cette crique là je ne le trouve pas sur Internet, malgré mes efforts. Ille était pourtant assez large, bordée par une bonne route et il y avait plein des surfeurs dans les vagues, donc elle était apparemment très connue ! Bon, elle est après Cudillero et avant Gijon, peut être même Avilés, car en entrant dans l’autoroute nous étions direction Avilés…


La photo que j’ai mise sur flickr montre un peu ce brouillard et la topographie des lieus, quoique moins qu'en realité et même moins que la photo en dimensions originales que je peux envoyer par mail à la demande, lol…

En tous cas, c'était vraiment beau et j'enviais les surfeurs et les autres pêcheurs à la ligne sur le bord, car nous ne pouvions pas rester trop longtemps...


En partant de là je croyais vraiment que nous allons direction hôtel-Bilbao, mais d’un coup, en voyant un panneau touristique sur l'autoroute, mon Marcel m’a proposé joyeusement de sortir de nouveau, pour voir de quoi il s’agit.

Bien sûr que je suis toujours prête, comme le pionnier soviétique dans son temps, mais sur ces petites routes aux fonds des vallées, en voyant que le temps passe et nous ne voyons rien d’autre que des montagnes de plus en plus hautes autour de nous, mon cœur commençait à se serrer. Surtout que la nuit tombe vite à cette époque. Nous allions vers Covadonga et les
Picos de Europa
, et nous n’avions aucune idée de quoi il s’agit: je ne me souviens d’avoir appris à l’école la géographie de l’Espagne, mais, de toute façon, mon école était il y a presque 50 ans, alors j’ai des excuses… Bon, que les picos font référence à la Montagne, c’était clair, mais Covadonga ?!… Alors, quelle ne fut notre surprise quand dans une vallée, au milieu des montagnes, nous avons vu d’un coup ça :

Maintenant, c’est vrai que l’église est relativement récente, mais elle est vraiment belle, toute en marbre rose, et de grand effet entre ces montagnes.
En plus il y a aussi une grotte sainte, car Covadonga est-elle aussi un grand lieu de pèlerinage et pas seulement parce que c’est l’endroit où les chrétiens ont vaincu pour la première fois les armées musulmanes…

Enfin, après avoir visité à fond les lieux, nous avons pris de nouveau la direction de l’autoroute, en traversant un paysage sauvage, où seulement quelques pittoresques villages isolés nous prouvaient qu’on est encore dans une zone habité de la terre, car nous n’avons rencontré pratiquement aucune voiture jusqu’à Unquera. Ce qui faisait d’autant plus poignante la beauté
des Sierras Cantabriques qui nous entouraient de toute parte…

Vers 7 heures nous étions prés de Bilbao, mais il nous a fallu au moins une heure et demie pour trouver l’hôtel (le même que nous avons eu en arrivant, mais cette fois avec la chambre réservée par téléphone depuis Santiago)… A qui la faute ? J’en sais rien, mais, comme d’hab, je ne crois pas que c’était la mienne, lol… Et je ne vais pas vous dire comment j’ai résolu le problème de mes besoins naturels qui se faisaient de plus en plus pressantes…

Pour couronner le tout, mon mari m’a fait demander à la réception (personne ne sait parler Français en Espagne et comme moi, sinon en anglais, alors je ne sais pas comment, je me débrouille partout, bé, c’est presque toujours moi qui assumait les contacts avec "les habitants") s’ils peuvent nous servir un repas simple. Car bien sûr qu’après tout ce chemin, et pas préparés
du tout, nous n’avions pas envie d’aller au Réveillon.

Et of course que not ! Comment vous voulez que soit autrement: c’était à prévoir, et l’année prochaine comptez sur moi d’organiser les choses autrement!
Je veux dire, avec une belle nappe et un bon repas-sacoche, plus la bouteille de Champagne adéquate… Cette année il a fallu nous contenter d’un repas frugal et une bouteille de vin – spécial - réveillon que j’ai acheté contrairement à l’avis majoritaire (car on ne peut pas dire que dans ce cas mon vote compte pour 50% dans notre couple)…

Ben, je ne mets pas ici la photo automatique que nous avons fait, car à la dimension des photos sur flickr.com elle est trop moche : je n’ai pas réussi à trouver la bonne dimension, mais l’originale, ça va…

Bon, après le vin &co, vers 11 heures nous avons commencé les téléphones vers la famille française, car nous sentions que nous n’allons pas résister jusqu’au gong. Finalement, moi j’ai tenu bon, et c’est seulement après que j’ai vu les quelques feu d’artifices dans ce cartier de Bilbao et après avoir fini mon verre que je me suis vraiment en…dor…mie…


P.-S. après des recherches yahoo+via Michelin + google earth acharnées, où j'ai mobilisé toute la famille (ohwooo) j'ai trouvé le nom de la dernière plage : c'est Playa de Campofrio!!! J'ai reconnu l'endroit, mais je vous assure qu'il n'y avait pas des "naturistes" là bas, et que, même nous, qui, venant d'un pays plus froid, étions éblouis par les températures clémentes de l’Espagne, nous n'avions pas l'envie de nous deshabiller ce 31 décembre 2006, lol...

Epilogue


Il ne me reste pas grand chose à raconter.


Le Premier Janvier, comme cadeau d’anniversaire, mon cher et tendre a accepté de faire un grand détour sur la route Bilbao-Clermont, en prenant de nouveau la direction de la Côte, vers Lekeitio… C’est sûr que ça nous a retardés au moins quatre heures, sinon plus, mais, d’après moi, ça valait la peine !
Qu’est qu’elle est belle cette route ! Déjà la traversée du pays basque entre Bilbao et Lekeitio, mais Lekeitio lui-même, où nous avons habité dans un voyage précédent en ’95 je crois, et puis la route juste sur le bord de l’océan, avec cette couleur bleue intens du ciel et de l’eau, avec les odeurs d’eucalyptus, nous envahissant dés que nous nous arrêtions quelque part ! Nous avons tellement adoré que nous avons même essayé de prendre un (j’ai essayé une fois avec un eucalyptus acheté chez Baker, mais il n’a pas résisté au froid) et, en ne pouvant pas, nous avons quand même pris quelques branches, juste pour parfumer la voiture…

Avant de finir, quelques mots sur notre petite histoire à Lekeitio.

Comme vous le savez peut être déjà, je suis un voyageur passionné, pendant que mon mari, hormis le fait qu’il n’a pas trop de temps pour les voyages (patron d’une petite entreprise, il doit assurer la maintenance du matériel qu’il vend. Et certains de ces matériaux, notamment les installations de traite, ou l’alimentation programmée, nécessitent une intervention très rapide…) je pense qu’il n’a pas la « culture » des voyages, et même des vacances en général : dans sa famille on est très bien en restant chez soi !

En 1995 c’était notre premier voyage ensemble, (si on exclue le voyage en Roumanie en voiture le mois de novembre 1992), et nous étions en train de traverser au hasard le Pays Basque, de deux côtés de la frontière, quand nous sommes tombés sur cette charmante ville de l’Atlantique un soir de novembre.
Car, j’ai oublié de le dire, si nous voyageons, nous le faisons de préférence à l’automne ou même l’hiver, va savoir pourquoi…

Nous avons trouvé refuge dans un hôtel quatre étoiles au bord de l’océan, et quand je dis quatre étoiles, il le valait vraiment ces étoiles : une chambre à se promener en vélo dedans, une salle de bain luxueuse, avec jacuzzi et tout, plus des éventuels soins gratuits dans leur sauna, lol… Et ça à un prix raisonnable, par comparaison avec les prix en France : 400 francs/nuit pour deux personnes, petit déjeuner inclus !

Je ne vous dis pas que j’étais dans mes petits souliers, moua…

Avec le dîner aux crustacées dans un petit restaurant sur le quai, au bord de l’eau, avec, en plus, une église qui avait «le plus beau retable du Pays Basque», j’étais vraiment gâtée de chez gâtés …

Le lendemain, sans rien dire, mon Marcel téléphonait à un voisin qui était en cure thermale quelque part dans les Landes et qui nous invite avec insistance chez lui, pour dormir et pour dîner…

Et nous voilà que nous quittons nos 4 étoiles dorées pour aller chez le voisin, lol…

Déjà que je ne voyais pas trop pourquoi fallait voir les voisins même pendant les vacances, mais, quand je suis arrivée dans son soit disant hôtel de landes et quand j’ai senti de loin l’odeur de souffre, c’était la cata ! En fait, son « hôtel » n’était qu’une sorte d’hôpital, le dîner, des carottes râpées bouillis à l’eau (régime, quoi !) et le type s’ennuyait ferme parmi les vieux curistes et profitait de notre présence pour égayer un peu ses journées moroses dans les Landes…

Ben, j’ai voulu à morte à mon mari et je suis resté à jamais avec la nostalgie de mon hôtel à Lekeitio…

Seulement, dans ce voyage ci, à l’arrivée dans le Pays Basque Espagnol, voyant tous ces hôtels fermés dans la première ville où nous nous sommes arrêté, je n’ai pas osé de dire qu’il faut y aller. D’un coup, maintenant je suis allé à cet hôtel et
j’ai demandé ses coordonnés, pour pouvoir réserver d’avance dans le futur…

Que dire de plus ?

Tout le paysage que nous avons traversé était superbe. Les villes, surtout dans leur partie médiévale, magnifiques. Ce qui me semble caractériser vraiment l’Espagne, c’est le boum économique : partout ils construisent, des maisons, des ponts, des entreprises, tout le monde s’active, même en cette période de fêtes et même sur la côte, supposée au repos l’hiver!…
Ils n'ont pas les 35 heures apparement, lol...

Paraît-il que les gens de Galice sont plus gentils que les autres espagnols et de toute façon différents, car ressemblants aux irlandais (si, si, ils sont des celtes). Moi, je ne peux pas le dire : le voyage était trop court, les rencontres peu nombreuses et je n’aime pas les généralisations sur les peuples. Il y a des méchants et des gentils partout ! Et toutes les filles dans les réceptions ou dans les magasins étaient partout souriantes et gentilles, y inclus en Pays Basque, lol.

Et quoi dire de la dame qui, dans la Cathédrale de Porto, nous a si gentiment tout raconté ? Ou de la dame qui nous a conduit pour trouver un hôtel, dans la première ville basque ?

Non, il n’y avait pas des raisons que les gens ne soient pas gentils, car nous ne leurs avions pas données, alors ils ont étaient gentils, point barre.

Et vive l’Espagne, avec ses très belles régions autonomes du Nord : Pays Basque, Cantabrique, Asturies et Galice…

Et vivement le prochain voyage!...
Andalousie

1 commentaire:

  1. Je connais bien Lekeitio pour y avoir séjourné plusieurs fois et j'adore ! un vrai coup de cœur ! et la route qui longe la falaise en bordure d'océan est magnifique ! il est vrai qu'à l'époque, nous habitions à Biarritz dans le Pays Basque français et que ce n'était pas trop loin de chez nous........! Merci de m'avoir fait me souvenir de ces jolis moments Mirona.....

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