dimanche 18 novembre 2018

Jour 6. Goritsy


Sixième journée de croisière.

La nuit dernière nous avons traversé le canal Viterg, (construit sur la rivière du même nom), plusieurs lacs et écluses et ce matin nous voilà déjà vers le sud du lac Beloie, près de la rivière Chesna. Preuve, les ruines de l'église de Krokhino, une église en pierre construite à la fin du XVIIIe siècle et abandonnée depuis 1964, lors de la mise à niveau du canal Volga-Baltique, quand plusieurs villages, dont Krokhino, ont été inondés par le débordement des eaux de Chesna.

 Et le nombre de cargos et autres bateaux qui peuvent maintenant circuler sur le canal, (17,6 millions de tonnes de fret ont emprunté la voie navigable Volga-Baltique en 2004, dixit wikipedia) justifie les travaux des années ’60 et leurs fâcheuses conséquences collatérales…

Mais, le succès grandissant des croisières entre Moscou et Saint Petersburg rendant célèbres ces ruines, depuis quelques années il y a, parait-il, une mobilisation (relative, hein) pour leur sauvegarde.


Quelques 30km plus tard, nous voilà arrivés à Goritsy, où un bus nous attend pour nous amener à Kirillov, où est prévue une visite au monastère de Kirillo-Belozersky, c’est-à-dire, le monastère du Saint Cyrille du lac Blanc, édifié à l’initiative de ce Saint vers 1397.


 Le temps morose, le ciel gris, la pluie éparse et froide, les flaques d’eau par terre, tout ça vient gâcher un peu ma journée.



Tour de la forge

Tour de Vologda

Tour de garde de Kazan

Portes Joyeuses et l'église St. Jean Climaque

Fresque sous la Ière porche

Fresque sous la IIème porche

Mais qu’à cela ne tient : une fois passées les Portes Joyeuses, après un dernier regard vers l'église de St. jean Climaque (celui avec l'échèle du jugement dernier à Sucevita, le monastère roumain… comme quoi...) je me dis que je suis en train de visiter le premier monastère russe, donc je dois me mettre en mode proactif (ou plutôt réactif ?) pour tout comprendre.

Et j’avoue que ce n’était pas facile. Car, habituée aux monastères français avec leur organisation rigoureuse héritée de saint Benoit, pour ne pas parler des monastères orthodoxes roumains, d’une élégante simplicité, ici, avec cet enchevêtrement d’églises et tout sorte de bâtiments différents, c’était très difficile à trouver des repères…

Ça me rappelait un peu les forums romains, où chaque dieu avait son temple.  Ou les sanctuaires bouddhistes au Japon, comme par exemple celui d’Asakusa, à Tokyo.

Et même encore plus difficile à cerner, car ici, entre les épaisses murailles ponctuées de tours fortifiées, qui constituent la double enceinte, il y a plus d'une dizaine d'églises, parfois imbriquées les unes dans les autres, comme on peut voir dans les photos ci-dessous.

Cathédrale St. Cyrille, clocher Eglise St.Gabriel
Cathédrale St.Cyrille, St.Vladimir, St.Epiphane

Eglise de l'archange Gabriel


église de la Transfiguration sur la Porte des Eaux


Arrière plan Eglise de la Transfiguration


la maison des négociants en vin

 Et à propos de ces églises, je me suis mis en tête de comprendre quelle est l’origine et la signification de cette architecture, spécifique aux églises russes, car c’est facile à dire « byzantine » : que je sache il n’y a pas de ces « oignons » dans l’architecture byzantine, par exemple.

 Je n’ai pas la prétention d’avoir tout compris et d’ailleurs je n’ai même pas eu le temps de lire tout ce que j’ai trouvé sur ce sujet (dont, cet article écrit par Alfred Maury en 1845 !) mais quelques idées m’ont déjà plus : premièrement, les églises se soutient et s’équilibrent l’une l’autre, un peu comme les contreforts des cathédrales gothiques et deuxièmement, la forme conique des tours imite les tentes des anciens nomades des steppes, tandis que les bulbes évoques des bougies !

 Ceci dit, de nouveau j’arrêts ici ma présentation du monastère et son architecture, car vraiment, je ne veux pas ajouter ici  des copier-coller de ce qui est depuis longtemps sur internet.

Un mot quand même  sur le contraste entre les anciens signes communistes, encore debout sur place et les pierres tombales utilisées comme des pavées. Et là juste quelques mots sur l'histoire du lieu: à la suite de la révolution bolchevique, le complexe a été transformé en musée, ce qui n'a pas empêché d'être saccagé:  par exemple,   l'ensemble de cloches du monastère,  vieux de plusieurs siècles, l'un des plus importants de Russie,  a été  fondu sous Staline

D'autant plus précieux me semble aujourd'hui ce qui a été sauvegardé et surtout le musée lui même, avec des splendides dentelles et belles vielles icones byzantines:  j’ai des photos des dentelles, par contre, les icones je n’ai pas pu les photographier, j’ai dû acheter des cartes et aussi une icone chez le vendeur d’icônes dans une des boutiques devant le monastère.  Et je ne peux pas m'abstenir de parler de ma fierté d’avoir pu marchander avec lui (en russe, s’il vous plait) l’achat d’une icône bénie !








l’Eglise St.Euthymius 




Chapelle de l'icône de Kazan



Nous sommes revenus à Goritsy, un village de 457 habitants et j’ai suivis le groupe qui a décidé de visiter le Monastère de la Résurrection.



Occasion aussi de regarder de plus près la vie dans un de ces villages perdus, sur le bord de la Cheksna. J’ai pu voir ainsi qu’il y a beaucoup de jolies et nouvelles maisons, mais les jardins, même si parfois bien fleuris, ne sont pas toujours soignés (et je sais de quoi je parle, mdr).

Quant au trottoir en planches de bois (c’est la première fois que je vois ça !) il est carrément envahit d’herbes et buissons !








Pareil le monastère, qu’on dit qu’il abrite de nouveau depuis 1990 une petite communauté de religieuses (car c’est un monastère de femmes, fondé en 1544 par la princesse Euphrosyne Staritskaïa, la tante d’Ivan le Terrible) qui s’efforcent vaillamment de la rénover !

Avec apparemment pas trop des moyennes, si on compare mes photos avec celles prises, en septembre 2012 par M. Jean Robert Thibault ! Et avec pas trop d’élan non plus, quand on voit les images des bâtiments, du jardin et du potagère, encore plus « délabré » que dans des photos des années précédents.


Eglise de la Présentation de la Vierge Marie

Entrée ouest dans le monastère

Cathédrale de la Résurrection du Christ


Cathédrale de la Trinité
Eglise de l'intercession de la Sainte Vierge.









Entrée est dans le monastère

 Bon, je ne critique pas.

Premièrement parce que je me rappelle ce que j’ai pensé quand j’ai vu la fin du film « Quelques jours de la vie d'Oblomov » , (dont le nom est devenu symbolique pour designer la maladie de l’inaction qu’on croit propre aux Russes et que, même s’il ne l’appelait pas comme ça, déjà Pierre le Grand exécrait) de Nikita Mikhalkov.

Après la mort de son père, Stolz, son ami allemand, part avec l’enfant d’Oblomov qu’il veut élever à sa manière, c’est-à-dire à l’allemande, quoi…

Dans la scène finale, (si je me souviens bien), quelqu’un dit à l’enfant, qui était enfermé  dans une chambre en train de faire ses devoirs, que sa mère, une servante laissée au village, vient d’arriver. Alors il laisse tomber les livres et court, court dans une pleine infinie, verte, sous un ciel résolument bleu,  en criant de tout son cœur « мать, мать, мать ».

Et là j’ai pensé et je le pense de nouveau devant ces paysages : qu’est-ce que c’est mieux, avoir une vie bien organisée, comme celle de Stolz, ou un bonheur simple, même si dans un cadre où « « Seule la plume d’un nouvel Homère aurait pu décrire avec tous les détails et dans toute sa plénitude tout ce qui était amassé dans tous les coins, sur chaque étagère »… pour ne pas parler des mauvaises herbes et les buissons qui envahissent tout naturellement les jardins…

Deuxièmement, il ne faut pas oublier que toute la zone nordique de la Russie est quasiment déserte, car non seulement elle a subi de plein fouet les effets post-communistes (destruction des fermes collectives, apparemment sans la restauration du droit de propriété des paysans, destruction d'usines etc.) en plus, les régions du nord, avec des hivers longs et glacés et des étés courts, pluvieux ou très secs, ont été déclarées zones agricoles à risque, ce que certainement a dû décourager les investissements !

Ceci dit, dans ce dernier monastère j’ai admiré, entre autre, la conduite d’eau en bois, conduite, nous assure la guide, en état de fonctionnement même de nos jours, amenant l’eau qu’on voit couler sur la photo, de la source située en haut de la colline voisine, appelée Maoura.

Pour conclure, nous savons tous que les communistes disaient  «la religion c’est l’opium du peuple » : c’est même pour ça qu’ils ont inventé la leur ! En pire, car pendant que toutes les autres religions promettent le paradis (éventuel) après la mort, dans un lieu indéterminé, les communistes, eux, ils le promettent ici, sur terre et même dans un futur pas si éloigné que ça…

 Et j’ai dit « les communistes », parce que nous sommes en Russie, devant ces monastères qui renaissent (ou essayent de le faire) de leur cendres, quand les cendres existent encore, ce que n’est pas toujours le cas, et parce que je pense à tous ces religieux et religieuses tués à la révolution, quand ils n’ont pas réussis à s’enfuir !

 Mais c’était pareil en France en 1789, preuve La chartreuse du Port Sainte Marie juste à côté de chez nous, pour ne pas parler de Cluny, dont les merveilleuses statues ont été utilisés pour paver les rues, ou faire des murs. Et là, on n’a même pas essayé de remettre en état les bâtiments en ruine !

A Autun les révolutionnaires français ont même essayé de faire démolir les clochers des églises "qui offusquaient les yeux des républicains et contrastaient avec les principes de la sainte philosophie". On faillit même de vendre le monument pour utiliser la pierre. Quant à la cathédrale Notre Dame, à la Commune de Paris elle a été sauvée de justesse par les courageuses sœurs… Intégrisme, quand tu nous tiens... Et reste à voir ce que va advenir de la cathédrale "Notre Dame de Paris" après l'incendie du 2019!😭

Les guides avaient bien raison de préciser que leur révolution ne faisait qu’imiter celle des Français. C’est vrai qu’en pire, mais quand même : faut balayer devant sa porte, avant de parler des autres…

Mais revenons à notre croisière et ses programmes, (oh, combien enrichissants!), au moins avec des photos… !


Notre production

La leçon de cuisine


Pas tout à fait le résultat, mais quand même...



Je ne vais pas fermer cette page sans vous proposer une petite vidéo que j’ai trouvé sur internet et que je trouve très belle. Surtout pour sa musique !




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Suivante..à suivre

Jour 8. Une autre ville de l'Anneau d'Or: Ouglitch.



C’est drôle : trop de bruit m’empêche de dormir et quand le bruit s’arrêt je me réveille !

C’était comme ça ce jour-là à 5 heures du matin quand, en me réveillant brusquement et en regardant par la fenêtre, j’ai vu que non, nous n'étions pas dans une autre écluse en attendant le passage, mais devant une belle église dont les bulbes bleu se dressaient vers un ciel où le soleil finissait à peine de se lever…

J’ai décidé que je ne peux plus dormir et que je dois plutôt m’habiller et sortir sur le pont pour voir où nous sommes  et faire un peu de gymnastique, si possible!

Ignorante comme j’étais, je ne me suis pas rendu compte que je suis en train d’admirer le Kremlin d’Ouglitch, avec l’église Prince Dimitri sur le Sang Versé, entre la Volga et la Kamienne, sinon la Chelkovka. Car va savoir laquelle de ces deux rivières, qu'entourent le Kremlin de Ouglitch avant de se jeter dans la Volga, est celle qui est à côté du débarcadère où notre bateau à accosté.

L'église du prince Dimitri

à droite les arcades du barrage d'Ouglitch


Hôtel Moscou, église Flore et Lavra


Après ma solitaire contemplation de ce paysage magnifique, en renonçant à la gymnastique, je suis revenue dans la cabine pour aller prendre le petit déjeuner et me préparer pour la visite, car là j’ai compris que nous avons atteints notre objectif de la journée,  une deuxième ville de l’Anneau d’Or,  la "célèbre" ville d’Ouglitch où fu assassiné à l'instigation de Boris Godounov  le tsarévitch Dimitri Ivanovitch, fils d'Ivan le Terrible ( voir le drame du même nom de Pouchkine  ou l’opéra de  Moussorgski) . 

De gauche à droite, le débarcadère,  le Kremlin, rivière Chélkova, le hôtel Volzhskaya Riviera 

Comme d'habitude, il y a  l’inévitable group musical qui nous reçoit à la sortie du bateau, avec le pain et le  sel «traditionnel», pour la cérémonie de bienvenue dans la ville, aussi les boutiques qui bordent le passage vers le centre-ville, remplies de divers babioles, garanties pas-chinoises-mais-œuvres-d'artisans-locaux  et nous arrivons enfin au clou de la visite : le Kremlin de Ouglitch, ou ce qu’il en reste !


La belle église du petit prince.

Ce n'est pas Repine, mais lui ressemble.

jolie chapelle dédiée aux défenseurs de la Patrie 

la place Uspenskaia: la maison des marchands Evreinov 

la place Uspenskaia, devant la rue Rostovskaia


Pour ceux qui ne savent pas, en Russie le Kremlin est en fait l’ensemble fortifié des villes, comme en France, par exemple, la partie entre les fortifications de Carcassonne. La majorité des Kremlins en Russie ont été démantelés: à part le Kremlin de Moscou (que nous allons visiter lendemain) un beau Kremlin resté en état il y a aussi  à Novgorod.

 La ville d'Ouglitch  fut détruite à plusieurs reprises : par Boris Godounov, puis par les Polonais, en 1609, passant de centre de province important à une bourgade perdue et oubliée de la région de Iaroslavl, éloignée des chemins de fer.  Aujourd’hui, tout ce qui reste des fortifications est le fossé.  (à Carcassone, l'ensemble de fortification du Moyen Âge en ruinnes fu restauré au xixe siècle par l’architecte Viollet-le-Duc, spécialiste des restaurations en France).

De l’ancien Kremlin d’Ouglitch,  situés entre la Volga, la Kamienne et la Chelkovka, rivières qui lui offre une protéction  naturelle  renforcé par de profondes douves alimentées par le fleuve, subsistent aujourd’hui un ensemble de constructions comprenant:

  -le palais du tsarévitch Dimitri, un des rares édifices médiévaux russes d'architecture civile,  ayant devant lui depuis 2015 le monument du petit prince,  une sculpture de A.Rukavishnikov et du père Rafail, abbé de l'église Saint-Michel-Archange, réalisée d'après le thème de la peinture de M. Nesterov "Tsarévitch Dimitri l'assassiné".

    -l’église Prince Dimitri sur le Sang Versé, badigeonné de rouge pour symboliser le crime.

   -la cathédrale de la Transfiguration du Sauveur (1700), ayant à côté un beau clocher (1730) à bulbe doré dans lequel, les spécialistes de la fabrique de montres Uglich (ceux qui faisaient les montres Pobeda, comme la montre que ma mère ma acheté quand j'étais au lycée et que mon frère a tout de suite démonté pour voir comment elle est à l'intérieur! ) ont installé une montre électrique qui sonne toutes les demi-heures.

     - Le bâtiment de l'ancienne Douma (conseil municipal ou parlement) de la ville, 1815.

A l'entrée du Kremlin, devant l'Anneau d'Or et ses villes,  à gauche le pont Nikolski et la Douma, 

Comme d’habitude, je ne vais pas entrer dans des détails concernant le style architectural de ces bâtiments, ou  de la multitude de fresques et iconostases, certainement des vrais chefs-d’œuvres d'une valeur inestimable, car Ouglitch a été une ville importante par le passé.  Mais, comme le passé de la Russie, le passé de la ville  aussi a été mouvementé et complexe, avec des crimes, des invasions, des luttes héroïques et des destructions successives, avec une caractéristique fondamentale tout de même, une  fidélité légendaire, envers et contre tous. Boris Godounov, par exemple, excédé par cette fidélité des habitants pour leur petit prince, a puni même la cloche qui a sonné le tocsin pour appeler à la révolte : ainsi elle fut retirée du campanile, eut la langue coupée et reçut publiquement des coups de knout, après quoi elle fut reléguée dans le lointain Tobolsk en Sibérie.  Quant aux Polonais, qui voulaient les convaincre d'adopter leur faux Dimitri, Ils ont dévastée la ville en faisant quelques 40000 victimes. La mesure prise par  Staline  a été plus pragmatique: il  a installé ici un "camp de travail", le Dmitlag, avec 180000 détenus chargés de construire une centrale électrique et le canal qui relie la ville à Moscou . 

 Et aujourd’hui, cette ville héroïque se meurt de ne rien faire, une ville provinciale, vaguement poussiéreuse et désespérée,  comme notre guide, ancienne professeure de français, qui se plaignait que ses enfants sont obligés de partir à des centaines des kilomètres pour trouver du travail.

La même guide était révoltée que le maire d’Ouglitch n’ait pas fait voter les habitants avant de retourner la cathédrale de la Transfiguration du Sauveur dans le patrimoine de l'église orthodoxe de Russie. Apparemment, elle, qui  pendant sa jeunesse dansait dans cette église transformée en salle de fête, sans savoir que c’était une ancienne église, plutôt  que de la voir utilisée pour le culte religieux, aurait préféré qu’elle tombe définitivement en ruine, comme beaucoup d’autres églises du coin encore dans le giron de l’état!

 En écoutant ça, par esprit de contradiction, j’ai acheté vite fait quelques bougies, au moins pour encourager l’église sinon pour autre chose ! 

       L'église "Prince Dimitri sur le Sang Versé"  et ses fresques, certaines étonnement modernes!








Le palais du prince Dimitri

J’ai acheté aussi un CD avec du folklore russe, en espérant que c’est ce que j’ai écouté chanté par cette chorale dans la salle de l'ancienne cathédrale de l'Epiphanie, transformée en musée.  Mais je suis très déçue, parce que nenni, c’est autre chose et sans saveur pour ceux qui ne comprennent pas la langue  russe (comme moi, pardi !). Pourtant, le jeune homme qui me l’a vendu m’a assuré que oui, c’est exactement ce que nous avons écouté ! En plus le coût était excessive, presque 20 euros ! Grr…






Bon, ça va, je comprends qu’ils n’ont pas d’autres ressources, comme ceux qui jouent à l’arrivée des touristes, comme les deux femmes, habillées en costumes traditionnels russe, qui chantent depuis je ne sais plus combien d'années devant le pont Nikolski, à l’entrée du Kremlin et que j’ai refusé de photographier par égard à leur dignité ! (d’ailleurs, leurs photos sont déjà sur internet )

Oui, le passage du communisme au capitalisme sauvage a laissé beaucoup des gens sur la route… Ce n'est peut être pas si  étonnant que la statue de Lénine trône encore de nos jours dans le parc centrale, devant le Kremlin.




La cathédrale de la Transfiguration du Sauveur, dans le Kremlin, et en dehors du Kremlin, l'église du monastère de femmes de l'Epiphanie, vue depuis la place Uspenskaia, et les églises Notre Dame de Korsun et l'Eglise des Martyrs Flore et Lavra, vues depuis la rue Ostrovskovo.






Les bulbes bleu de l'église du monastère de l'Epiphanie



Enfin, après la visite du Kremlin et de ses monuments, un rapide tour solitaire  dans la ville pour voir qu'elle  a préservé  ses rues de maisons en bois colorées aux plateaux de « dentelle » blanche et encore quelques autres belles églises au bulbes colorés.  Quelques achats plus tard, dont l'incontournable caviar, moins cher, parait-il, ici, qu'ailleurs, il a fallu retourner au bateau pour prendre le large, direction Moscou ! 

Nous dépassons lentement le Kremlin d'Ouglitch, nous contournons une longue langue de terre et  nous nous dirigeons tout droit vers l'écluse d'Ouglitch, qui complète avec son arc de Triumph dédié à la Victoire contre l'Allemagne les monumentales arcades de la centrale électrique, située à sa gauche (dans le sens du fleuve). 



17, rue Svobody

21, Yaroslavskaya, maison Ojegov

Maison Ojegov









Après le passage de l'écluse nous entrons dans le réservoir  d'Ouglitch, moins grand que celui de Rybinsk, mais avec autant de sacrifices humaines et de dégâts à la clé pour le patrimoine culturel et environnemental. Une heure de navigation plus tard, nous rencontrons ainsi le symbole le plus connu de cette «Atlantide russe»  le tour du clocher en partie submergé de Kaliazine.


Encore une étape du voyage qui fini en beauté, ça sent la fin du voyage, avec une dernière conférence  l'après midi, dernière car pendant les deux jours à Moscou le temps sera rempli avec les divers visites dans la ville! Ouf!

C’était aussi ce soir-là  le fameux repas « du capitaine », suivi du classique (semble-t-il, vues les descriptions des voyages des années précédents) soirée des talents.

Soirée « des talents pour montrer d’une manière concrète que le ridicule ne tue pas! Preuve, le groupe des Danois qui chantent l'Internationale!!!


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suivant..à suivre