Stendhal, paraît-il, follement amoureux de la ville de Naples, estimait qu’il fallait avoi vu Naples au moins une fois dans sa vie avant de mourir!
Ben, c’est fait, mais j'ai pas envie de mourir, mdr... Et j’ai bien aimé ma visite, même si, à vrai dire, je ne suis pas aussi enthousiasmée que lui. Bon, d’autre parte, peut être que pour lui, comme pour Goethe, Dumas&co. quand il dit « Naples », c’est un tout : « la rive, la baie, le golfe, le Vésuve, la ville, les campagnes voisines, les châteaux, les promenades »…
Alors, oui, ils ont tous raison d’être enthousiastes! Quant à la ville elle-même, elle est loin des clichés véhiculés par les média. Déjà, la Mafia, même si, sans doute, elle existe, on ne la voit pas. La délinquance non plus. J’ai pas senti que je dois protéger mon sac, comme dans d’autres endroits, Paris et Bucarest en tête… Et, comme on peut voir inscrit sur la pancarte devant l’entrée d’une église dans une de mes photos, « les napolitaines ne mangent pas des touristes », je peux le certifier !
Autrement, pareils avec d'autres villes dans le monde, à Naples il y a de tout, comme nous avons pu voir immédiatement en venant de Sorrento. Pour commencer, nous avons traversé une zone industrielle, où nous avons remarqué immédiatement la présence des Chinois (déjà ?) et nous avons aperçu de loin les grattes ciels du nouveau quartier d’affaires.
Après, nous nous sommes arrêté dans les beaux quartiers bordant la mer, devant le théâtre San Carlo, pour une courte visite à pieds: la gallérie Umberto I, avec ses belles mosaïques, la place du Plébiscite, entourée des bâtiments de styles néoclassique du XVIII et XIXème siècle, la Basilique San Francesco di Paola, le Palais Royal, le Palazzo Salerno et le Palazzo della Prefettura, où j’ai eu la surprise de voir le Grand Café Gambrinus…
Je dois dire d’amblée, pour mes amis Roumains, que ce Gambrinus-ci, dont deux des photos que j'ai mis sur le blog offrent un aperçu, dépasse de loin en splendeur notre Gambrinus bucarestois… Mais déjà, vu qu’il n’est pas une brasserie, comme le veut son nom, (https://fr.wikipedia.org/wiki/Gambrinus) même si le café y était vraiment bon, c’est toujours « ciorba de burta » si « cirnaciorii oltenesti » de notre Gambrinus à nous qui ont ma préférence, en supposant qu’ils sont comme ceux d’antan…
Après cette visite, pendant que mes
compagnons de route vont attendre le car, je cours voir le célèbre « Castel
Nuovo », construit quand même en 1279 pour le roi Charles d’Anjou, frère
du Roi de France, Louis IX, mais Naples avait à l’époque autres deux châteaux…
Le château, dans un style gothique, massif, en pierre noire, volcanique, me rappelle plutôt ma région actuelle, Auvergne, que la méridionale Italie. Et son entrée élégante, ornée d’un arc de triomphe en marbre blanche qui contraste avec la pierre noir volcanique, n’atténue guère cette impression…
Le château, dans un style gothique, massif, en pierre noire, volcanique, me rappelle plutôt ma région actuelle, Auvergne, que la méridionale Italie. Et son entrée élégante, ornée d’un arc de triomphe en marbre blanche qui contraste avec la pierre noir volcanique, n’atténue guère cette impression…
Ceci dit, je n’ai pas trop le temps de me
pencher sur mes sentiments, car il faut
rejoindre le groupe et partir vers la colline de Posilipo, pour voir un des
quartiers huppés de la ville, connu pour la beauté de
ses demeures et ses jardins, mais surtout pour admirer la vue panoramique de la baie de Naples !
Nous reprenons donc notre car devant le théâtre
San Carlo et continuons notre visite des beaux quartiers de la ville en bus, sur
la via Francesco Caracciolo, puis sur via Posilipo, jusqu’à 259 via
Allessandro Manzoni, où nous descendons pour quelques photos de la baie et de
la ville Pouzzoles (parfois Putéoles, en italien Pozzuoli), qui a donné le nom de la pouzzolane, les scories volcaniques entrant dans la composition du mortier
romain (voir la construction du Panthéon à Rome, par exemple).
De là, nous revenons sur la même route au
bord de la mer, cette fois pour une après midi libre dans le centre historique de Naples, le plus
grand centre-ville inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO …
Nous descendons du bus sur la Place Monteoliveto et nous allons à pieds vers la place del Gesu Nuovo, d’où, munis d’une carte du centre historique où notre guide a indiqué les zones d’intérêt, nous nous séparons de notre groupe (pas tout à fait, car un de nos compagnons veut venir avec moi, car il pense qu’ainsi il ne va se perdre, car oui, il en a l’habitude. Et il pense que je suis un GPS, lol) nous partons d’un pas décidé vers le Musée d’archéologie.
Là, mon mari et moi nous entrons dans le musée, où nous nous dirigeons directement vers la salle des mosaïques, pour constater de nos propres yeux si notre guide a exagéré ou pas dans son enthousiaste description !
Et non, elle n’a pas exagéré, au contraire ! A notre tour, nous avons été éblouis ! Quelle incroyable finesse d’exécution, on dirait des peintures. Même dans les peintures pointillistes on voit les points, mais pas dans ces mosaïques : à se demander comment ils ont pu les réaliser ! Et quel gout exquis dans les desseins et les couleurs… Enfin, on voit ici l’original de certaines pièces admirées à Pompéi, surtout le mosaïque d’Alexandre et la sculpture du Faune, mais aussi d’autres mosaïque, fresques et sculptures « érotiques », que nous n’avons pas vu et qui nous font beaucoup rigoler, telles que je n’ose même pas montrer sur ce blogue !
Nous descendons du bus sur la Place Monteoliveto et nous allons à pieds vers la place del Gesu Nuovo, d’où, munis d’une carte du centre historique où notre guide a indiqué les zones d’intérêt, nous nous séparons de notre groupe (pas tout à fait, car un de nos compagnons veut venir avec moi, car il pense qu’ainsi il ne va se perdre, car oui, il en a l’habitude. Et il pense que je suis un GPS, lol) nous partons d’un pas décidé vers le Musée d’archéologie.
Là, mon mari et moi nous entrons dans le musée, où nous nous dirigeons directement vers la salle des mosaïques, pour constater de nos propres yeux si notre guide a exagéré ou pas dans son enthousiaste description !
Et non, elle n’a pas exagéré, au contraire ! A notre tour, nous avons été éblouis ! Quelle incroyable finesse d’exécution, on dirait des peintures. Même dans les peintures pointillistes on voit les points, mais pas dans ces mosaïques : à se demander comment ils ont pu les réaliser ! Et quel gout exquis dans les desseins et les couleurs… Enfin, on voit ici l’original de certaines pièces admirées à Pompéi, surtout le mosaïque d’Alexandre et la sculpture du Faune, mais aussi d’autres mosaïque, fresques et sculptures « érotiques », que nous n’avons pas vu et qui nous font beaucoup rigoler, telles que je n’ose même pas montrer sur ce blogue !
On voudrait rester plus longtemps, mais on a
peur pour notre compagnon, qui nous attend (nous espérons bien) à l’entrée du
musée. Nous allons donc vite vers la salle des fresques, elles aussi
extraordinaires, comme tous les autres objets exposés : ça nous apprend à
être plus modestes, car, encore une fois, on a bon de « rouler nos caisses », nos ancêtres étaient loin de nous être inferieurs !
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Enfin, nous sortons du musée, retrouvons
notre compagnon et nous partons vers une pizzeria, car c’est déjà 13 heures et
les estomacs crient famine ! A tel point qu’à mon désarroi nous nous arrêtons dans la
première que nous trouvons sur notre route, La Tana del Arte. Là, après une attente que je trouve
interminable (ben oui, je ne suis pas venu à Naples pour manger une pizza, je veux
visiter la vieille ville, moi !), telle que j’étais obligée d’appeler
plusieurs fois le serveur, je quitte mes deux compagnons (i.e. mon mari et le « casse pieds», hein) et je fille flâner dans les ruelles classées UNESCO.
Je me retrouve aussitôt seule dans des ruelles étroites, bruyantes et colorées où, un comble, les Napolitaines osent circuler en voitures et apparemment
sans provoquer des accidents ! Bon, maintenant je n’ai pas vu l’état de
leurs carrosseries non plus, lol… Et puis, il y a beaucoup qui préfèrent les motos !
Finalement, on sent
vraiment que c’est ici le vrai cœur de Naples, avec les « vrais »
Napolitaines, même si les touristes déambulent partout. On est comme
dans un village, la vie se passe autant à l’intérieur des maisons et
boutiques, que dehors, les gens se parlent
à travers les étages et d’un bout à l’autre de la rue, ils ouvrent largement
les portes, pas du tout mécontents si tu leur parles, ou les prends en photo,
au contraire, tous souriants et accueillants.
Les tables des restaurants et les étals des magasins envahissent les rues sans
trottoirs, on y voit des milliers des santons, essentiellement faites
main, prouvant que la tradition des crèches est apparue à Naples et
qu’elle perdure même au jour d’aujourd’hui…le linge sèche sur des fils
accrochés entre deux fenêtres parmi des plantes vertes
et des fleurs qui défient les fils électriques pas encore enterrés.
Et
puis, toutes ces églises ! Car il y a partout ! Il faut qu'ils soient
croyants, ceux-là ! Mais pas étonnant, avec le Vésuve au-dessus de leurs
têtes, hein… ! Eglises baroques, construites sur des anciennes églises paléochrétiennes,
à leur tour construites sur des ruines romaines, ou même englobant des morceaux
d’anciens temples, témoignage de l’histoire millénaire de la ville. Mais
parfois elles sont transformées en salle de concert, comme l’église Santa
Maria Maggiore alla Pietra Santa. Comme quoi… Bon, en même temps, j’ai vu sur wikipedia qu’ils ont au moins 1000 églises, alors,
ils peuvent bien changer d’utilisation pour quelques ’unes, hein…
En tout cas, je peux refaire mon
parcours avec les quelques églises que j’ai photographiées: après Santa
Maria Maggiore alla pietra santa je quitte la Via dei Tribunali, et je vais
vers l’église San Domenico Maggiore et la place du même nom, puis je tourne
vers la petite place de l’église Sant
Angelo a Nilo, je continue vers l’église del’Arte della Seta devant laquelle trône
la pancarte avec « les napolitaines ne mangent pas des touristes", que je photographie
illico presto ! Je continue sur 1 Via San Biagio Dei Librai où je
remarque le magasin d’une Coopérative des
producteurs de miel vésuvienne, Ferma
Biagino http://www.lafattoriabiagino.com/, qui me rappelle, bien sûr,
notre Ruche des Volcans d’Auvergne, https://www.ruchedesvolcans.com/ . Encore une église déconsacrée plus loin, San
Biagio Maggiore, où la fondation Giambattista Vico organise
des manifestations culturelles, et je vire sur via San Gregorio Armeano
vers l’église San Paolo Maggiore, sur la rue des Tribunaux. Bon, là je n’ai
plus besoin d’églises pour reconnaître mon trajet, car je suis allé jusqu’au
bout de cette rue, c’est-à-dire jusqu'au Castel Capuano, sans négliger pour
autant toutes les églises rencontrées, Chiesa dei Gierolomini, l’obélisque du
San Gennaro d’où on peut entrevoir sa
chapelle, ou encore l’église Santa Maria della Pace.
Je ne tarde pas trop devant le Castel, un peu sinistre dans son isolement, après les ruelles bondées et très animées que j'ai traversées jusque-là, et je retourne visiter en vitesse, car le temps tourne, la cathédrale Notre Dame de l'Assomption. Ainsi j’ai pu même voir le buste reliquaire en argent doré de Saint Janvier, celui qui renferme
les ampoules de son sang coagulé qui se liquéfie trois fois par an, en mai, en
septembre et en décembre. Et je dois vous rassurer :
le miracle a bien eu lieu en septembre
l’année dernière, hein !
Après cette visite je me dirige à petits pas vers notre lieu de
rendez-vous, la piazza del Gesu Nuovo: je regarde l'entrée des souterraines de
Naples sur la place San Gaetano, en me disant que ce n’est pas le manque de
temps qui m’empêche de les visiter, mais la claustrophobie… Par contre, devant
la Chapelle Sansevero, en voyant la queue, je regrette un peu que l’heure de rendez-vous est si
proche, mais je continue ma route en faisant quand même quelques détours. Je tombe
ainsi par hasard sur une église orthodoxe roumaine, dommage qu’elle était
fermée !
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Et même de manger une glace, en attendant les retardataires!😆
En quittant l'endroit, encore une photo de l'obélisque de l'Immaculée, devant la façade en "diamant" de l'église du Gesu Nuovo, façade gardée après la démolition de l'un des plus importants palais napolitains de la Renaissance, le palais Sanseverino, appartenant aux princes de Salerne. Et une dernière photo d'un des yachts présents dans le port de Naples, juste pour voir ses dimensions démesurées!
Pour finir, c’était un très beau voyage, mais vraiment beaucoup trop court pour tout ce qu’il y a à voir!
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