Ah, qu’est-ce qu’elle est belle cette Autoroute A8 par cette matinée de décembre, avec l’air qui tremble, scintillant sous les rayons du soleil, les blanches taches de neige et les arbres givrés aux flancs des montagnes et la mer d’un bleu insoutenable à notre gauche !
Oui, nous avons la mer à gauche, car cette fois nous partons de Santander vers la côte orientale de la Cantabrie, plus précisément à Castro-Urdiales, une très belle ville marine située vers la frontière avec le Pays Basque espagnole, à 35km de Bilbao.
Et quand je dis « très belle ville » je parle surtout de la partie autour du port, d’où partaient auparavant les audacieux pêcheurs de baleines, et de la plage de Bajamar, incontournable pour les vacanciers en été. On a ainsi, la vieille ville , comme dans toutes les autres villes du littoral, ici avec une majestueuse église gothique, St.Marie de l’Assomption, bien fermée et donc pas visitable à l’intérieur, à côté un château du XIII siècle, paraît-il le seul conservé intégralement en Cantabrie, où j’ai pu voir une belle exposition de peinture, puis, pour descendre vers le digue et l’Ermitage de Saint Anne, un beau pont médiéval…
En retournant vers la ville il y a la maison moderniste des Chelines, la tour de l’Hôtel de ville avec, derrière, les rues étroites où pullulent les bars à tapas. Suit la partie plus récente, avec les demeures du Passage Maritime et l’avenue de la Constitution, construites au début du XX siècle par la volonté de la ville de devenir un lieu de vacances, pour profiter de la chance d’avoir à la foi les montagnes qui plongent dans la mer par des magnifiques falaises et une si belle plage de sable d’or à côté. En voilà quelques photos :
Oui, décidément, Castro-Urdiales semble être une ville où il fait bon vivre, même si nous n’avons pas profité des nombreuses offres de tapas et même si, en ne trouvant pas un restaurant ouvrant avant trois heures, nous avons finalement décidé de renoncer à tester les spécialités de la cuisine marinière locale, malgré le fait qu’elle a su « intégrer avec sagesse les délicieuses sauces basques » comme l’affirme mon guide de Cantabrie édité par l’Escudo de oro. Mais ça, bien sûr, pas avant d’avoir visité tout ce qui était visitable et nous avoir promené sur l’ancien digue, tourné en rond dans toutes les ruelles autour du port et surtout faire comme les autres badauds sur la belle esplanade devant l’Avenue de la Constitution, c’est-à-dire, nous avons flâné en regardant les gens, la mer et les bateaux.. !
Pour le déjeuner nous avons choisi d’aller dans la prochaine ville de notre itinéraire du jour, c’est-à-dire Laredo, qui était parait-il la ville pionnière du tourisme marin en Espagne, grâce à sa belle plage de sable fin, la plage de la Salvé, une des plus grande de Cantabrie.
Arrivés dans la ville nous nous sommes garés quelque part sur Callé Marques de Comillas et sans perdre le temps, nous sommes allées sur l’Avenue d’Espagne toute proche où, un peu étourdies par les effets optiques de ses trottoirs, nous avons commencé à chercher un bon restaurant. Finalement, pour pas être obligés de trop courir ou nous contenter de n’importe quoi, j’ai procédé comme à Santander et Reinosa, j’ai arrêté les premières personnes rencontrées dans la rue pour demander une bonne adresse.
Et nous voilà donc dans le restaurant le plus proche, chez Felipe, en train d’étudier le menu qui n’avait pas une version française, en essayant de comprendre ce que signifie le « rodaballo del cantabrico ». Et malgré le fait que la vue du dit poisson dans la vitrine (car oui, le dit rodaballo était un poisson, plus précisément le fameux turbot ou calcan en roumaine) ne nous a beaucoup avancé, car ne l’ayant jamais vu tel quel, sauf en filet, nous avons décidé de choisir le mystérieux « rodaballo del cantabrico », en préférant manger un plat de la cuisine locale au lieu du classique entrecôte ou semblable. Et nous avons fait le bon choix, pour preuve, j’ai eu même envie de lui faire une photo, même si c’était déjà un peu tard, vu qu’il était bien entamé !
Après le repas, j’ai laissé mon mari aller vers la fameuse plage et j’ai couru (au propre) vers la vieille ville pour jeter un œil à sa fameuse église gothique du XIII siècle. Dommage que là aussi tout était fermé, mais la montée vers la vieille ville valait la peine : l'extérieur de l'église, avec le portail, belle ferronnerie comme une dentelle, les ruelles médiévales, les belles maisons anciennes, dont celle de la marquise d'Arcentalais et même le retour sur la plage jusqu’au monument dédié aux hommes de la mer, notre lieu de rendez-vous. Pour moi ce n'était pas la peine de venir à Laredo sans avoir vu tout ça, mais rester tranquillement sur la plage regarder la mer et les gens, ça se défend aussi .
De Laredo, nous sommes partis sur des petits routes vers notre hôtel à Santander, en traversant les villages Escalante, Argoños, Arnuero , Ajo, Galzano, et Somo, sans nous arrêter, sauf une fois, dans un super-market à Argoños, où nous avons acheté du jambon espagnol à 45.95 €/kg, juste pour voir! Whaou...
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