vendredi 27 janvier 2017

Espagne 2016. La Vallée de Pas et la région de Campoo.

La troisième journée, sous un brouillard à couper au couteau, nous sommes partis vers la vallée de la rivière Pas, avec l’intention d’arriver pour le déjeuner à Reinosa, ville que mon livre de la Cantabrie recommandait comme « réputée pour sa gastronomie qui mélange des éléments de cuisine castillane et du Nord »…

Mais le brouillard nous (ou plutôt me) cassait le moral, car quel sens avait de traverser les vallées et les montagnes quand le brouillard nous empêchait de voir à moins de 5 m ?!  Finalement, arrivés vers Saint Marie de Cayon, nous avons décidé que c’était trop tard pour changer de route et qu’il faut continuer coute que coute. Mais le moral n’y était pas et donc nous avons traversé sans nous arrêter Villacarriedo, Sélaya, Vega del Pas et toutes les autres villages rencontrés sur notre route vers Arroyuelos et son église rupestre. Pourtant, quelques hameaux sortis tout droit du moyen âge, avec des habitants sur mesure qui nous regardaient avec un certain étonnement, auraient amplement mérité notre intérêt!

Nous avons fait quand même quelques pauses photos, car le soleil a fini par apparaître en dissipant soudainement le brouillard et notre morosité avec. Et puis les paysages étaient tellement beaux, fallait quand même en profiter pour avoir quelques souvenirs plus tard. Parmi celles-ci, j’ai choisi difficilement quatre photos pour le blog, avec des vallées vertes, des bons pâturages, des cabanes caractéristiques de la région et des petits hameaux nichés aux flancs des versants escarpées, en évitant les champs d’éoliennes qui fleurissent à perte de vue… Des photos faites sur la commune de Vega del Pas, ou au Petro de la Braguia et au Puerto de la Matalena (ou au Puerto de la Magdalena ?) dans lesquelles on peut voir que nous étions en plein dedans, dans cette Cantabrie profonde où rien n’a changé depuis les temps les plus anciens.





Enfin, nous voilà à Arroyuelos, un hameau oublié, avec quelques maisons et sa fameuse église rupestre, va savoir pourquoi mozarabe. En tout cas je ne saurais pas le dire, sauf si on considère que son âge justifie l’appartenance au dit style architectural. Mais, même en utilisant (avec crainte) la petite allée qui la borde dans des buts peu avouables, (nécessité fait loi, hein) j’ai ressenti une pointe d’émotion à la pensée de tous ces chrétiens de l’époque du repeuplement (IX-X siècle) qui y venaient prier!

Après avoir erré des heures entre la Cantabrie et la Castille, en traversant La Vallée de Carriedo et la Sierra del Escudo de la Cordillère Cantabrique, nous avons traversé la vallée de Valderredible pour arriver enfin à Reinosa où nous avons trouvé (à la recommandation d’un citoyen abordé sur place) un petit restaurant où nous avons mangé des champignons panés dont j’ignore le nom plus un excellent entrecôte, très bien servi ! Et c’est justement parce que nous avons bien aimé ce repas que je tiens ma promesse et je mets les photos qui suivent sur le blog.

Enfin repus, nous nous sommes promenés un peu dans cette ville sympathique, avec son église, ses inévitables armories et ces trottoirs abrités de la pluie à l'italienne par l'emploi des arcades ou des colonnes,  après quoi nous sommes partis vers Quintanamanil pour voir de plus près ce réservoir de l’Ebre que nous avons regardé sur la carte et que nous apercevons de loin depuis un bon moment déjà.




Là on avance vers le bord du lac à travers une petite rue qui nous laisse l’impression d'entrer  chez les gens, tellement le village nous parait petit et tranquille, perdu au milieu de cet espace sans limites. Une vieille église sauvée des eaux à la construction du barrage, une autre vue de loin dans un village voisin, elle aussi va savoir d’où elle est arrivée là, et nous retournons un peu désarçonnés vers Reinosa.
Même sentiment à Cervatos, vu que nous étions les seuls visiteurs dans cette après-midi de décembre, mais là j’ai pris quand même le temps de faire le tour pour regarder longuement de toutes les côtés cette superbe église romane, avec ses sculptures érotiques et son tympan au petit air de moucharabieh.
Après quoi, pour profiter jusqu’au bout de cette journée et surtout d’un coucher de soleil magnifique au-dessus des montagnes, nous sommes montés jusqu’à la station de ski de Alto Campoo, un peu inquiets à cause de notre solitude sur ces routes au milieu de nul part, avec la nuit qui commencait vite à cette époque de l’année. Mais tout est bien qui finit bien et ce fut le cas, pardi !


http://brebenei.blogspot.fr/2016/03/vietnam-du-nord-au-sud-en-10-jours-jour.html
Castro-Urdiales et Laredo..à suivre

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