Pour les derniers jours de notre voyage je vais me concentrer sur une seule page de blog, car là, j’estime que je n’ai plus le temps pour les souvenirs, le printemps arrive
aux grands pas et mon jardin m’appelle !
Donc, nous sommes partis de Ploiesti par la Vallée de Prahova, destination Sebes et Transalpina, Horezu, Baile Herculane et la sortie du pays par les Portes de Fer et les Gorges du Danube ! Nous avons choisi comme itinéraire La Vallée de Prahova, non pas seulement parce que c’est une très belle route, mais surtout pour mes souvenirs, les Montagnes Bucegi, Caraiman (dont la grande croix se voit de loin dans la photo suivante), Sinaia, Predeal, oh la la… que des souvenirs !... C'est là que l'hiver j'allais presque chaque dimanche au ski, les hivers, pendant que l'été j'allais pour faire des marches à pieds dans les montagnes: je partais de Bucarest à 5 heure du matin pour revenir le soir après quelques 2 heures de route. Pour ne pas parler des nombreuses vacances passées à Predeal, Poiana Brasov, Cota 2000, Caraiman, etc... , autant pendant les hivers que l'été. Apres Brasov nous continuons notre voyage à travers la Transylvanie et ses villages typiquement saxons, avec leurs maisons peintes en couleurs pastel s'ordonnant impeccablement d’un côté et de l’autre de la route, reliées une à l’autre par des hauts murs aux impressionnants portails en bois, barrière sévère entre l’espace public et l’espace privé, qui doit rester secret pour les étrangers ! A Fagaras, une petite ville de 30000 habitants, peuplée par des personnes âgées et des chômeurs, (apparemment deuxième place dans la région pour le chômage ) nous sommes frappées par l’immense cathédrale toute neuve qui croise notre route, avec ses coupoles couvertes aux feuilles d’or, qui brillent de mille feux et qui ont dû couter une fortune ! A croire qu'autant les prêtres que les pouvoirs publics (car la cathédrale a été en grande partie construite avec l’argent de la région), pensent qu’en construisant des cathédrales Le Bon Dieu va leur pardonner leurs crimes passés, d'instruments zélées de la tristement célèbre Securitate ! En tout cas, leur activité passée, comme leur indifférence actuelle concernant le sort des pauvres et surtout des vieux qui les entourent, me semble impardonnables et ces nouvelles églises une horreur que le peuple roumain devrait peut être démolir un de ces jours ! Notre voyage a continué dans d'excellents conditions, à travers un paysage parfois vallonné, avec des pâturages et forêts, jusque tout près de l’entrée de la Transalpina, avant Sebes, où la route était bloquée par une grande grève des camionneurs. Il faut remarquer qu'ils ont vite appris certains laissons de la démocratie, mes conation aux. En tout cas, les graves et les manifestations de proteste se suivent à peu prés avec la même fréquence qu'n France et avec les même résultats, si j'ose dire: les chiens aboient et la caravane passe! Mais c'est la démocratie! Quels cons ces Ceausescu &co. ils suffisait de laisser les gens s'exprimer librement pour que le systeme continue à l'infinie! Bon, en ce qui concerne les camionneurs, je dois dire que leurs exigences (que j'ai par ailleurs oublié) me semblaient très justifiées, mais nous avions un trajet à accomplir, pardi ! Alors nous avons essayé de divers manières de sortir de ce piège, nous avons même suivi un très aimable citoyen, qui nous a amené sur des routes improbables à travers les champs, en essayant de trouver une solution, sauf que les camionneurs, bien organisés, bloquaient toutes, mes absolument toutes les routes. Bon, au moins nous avons pu ainsi discuter un peu avec les gens, nous avons même donné, en insistant, une bouteille de vin français au citoyen qui nous conduisait pour le remercier de son amabilité. Lequel citoyen nous a conseillé de renoncer à monter sur Transalpina, car jusqu’aux cimes il ferra nuit et que ça aurait été mieux d’aller dormir à Alba Iulia, qui, par ailleurs, n’était pas très loin et est une bien jolie ville, avec une imposante citadelle médiévale, complétement restaurée avec des fonds européens, qui mérite d’être visitée etc… Mais mon mari n’a voulu rien entendre et a tenu mordicus continuer la route conformément à notre plan initial. Je pense qu’il voulait tout simplement monter cette route pendant la nuit pour l'adrénaline, justement parce qu’elle est classée parmi les plus dangereuses routes du monde (http://www.dangerousroads.org/eastern-europe/romania/862-transalpina-road-romania.html ) et tant pis pour les magnifiques paysages ! Bref, pendant que mon cœur cessait parfois de battre, lui, c'est à dire mon mari, il était aux anges. Finalement, vu que mon mari est un as de la route, nous sommes arrivés quand même sains et saufs à Rânca où nous nous sommes arrêtés dans le premier hôtel que nous avons aperçu, par peur que nous ne puissions pas trouver un autre. Par conséquent nous étions trop heureux quand le propriétaire nous a ouvert la porte et pas trop regardants sur les conditions un peu... disons... spartiates, malgré le fait que le bâtiment était neuf ! Bon, je n’insiste pas, mais c’est clair que ce n’était pour rien que nous étions les seuls clients ! De nouveau frustrée (ben oui, je voulais voir le paysage, moi), j’ai assez mal dormi et tant mieux, car, réveillée vers 1 heure de la nuit, en regardant par la petite fenêtre (nous étions à la mansarde, dans la seule chambre à peu prés chauffée, car oui, il faisait froid dans la montagne) la route sur laquelle nous sommes arrivés s’offrait à moi comme en plein jour, illuminée par une pleine lune magnifique ! Ah, si cette lune aurait été à sa place sur le ciel sans nuages le soir précédent ! Le matin nous avons profité d’un levé de soleil aussi magnifique pour faire quelques photos, dont une avec des moutons en estive, comme preuve qu'avant d'être un lieu touristique, l'endroit était un lieu de transhumance. Après ça nous sommes partis aussitôt car le propriétaire n’offrait pas de petit déjeuner non plus, si vous n'avez pas encore compris que le soir il n'y a pas eu de diner... Nous sommes donc descendus de la montagne et nous avons mangé quelques bricoles dans une échoppe assez miteuse à Novaci, après quoi nous sommes partis visiter le monastère (le dernier de ce voyage en Roumanie) à Polovragi, un petit monastère de style byzantin vieux de plus de 500 ans, construit au pied de La Roche de Polovragi, pas loin des Gorges de l’Oltet, dans un verger avec des arbres fruitiers et à côté d’une forêt de châtaigniers. Le nom de la commune vient d'une plante appelée povraga ou polvraga, qu’était utilisée auparavant pour guérir d'innombrables maladies. C’est peut-être à cause de cette tradition que sont venus les gens gravement malades qui priaient couchés carrément par terre dans la petite et touchante église, Bolnita, située dans la seconde enceinte du monastère, où on pénètre grâce à une porte dans le mur nord de l'enceinte principale. Une courte visite à Horezu, avec l'achat de céramique traditionnelle (classé UNESCO celle-ci aussi, cette fois dans le patrimoine immatériel !). La prochaine fois si je vais en Roumanie je vais visiter aussi le Monastère de Horezu (Monastère Hurezi) chef d'œuvre du « style Brâncovenesc », car cette fois c’était raté ! Nous continuons la route vers Tirgu Jiu, où nous passons à côté de La Colonne de l’infinie, l’œuvre de Brancusi (que voilà dans la photo, une prouesse, vue la vitesse de la voiture, mdr...) et nous nous arrêtons dans un beau restaurant où nous mangeons enfin comme il faut ! A Baile Herculane, nous laissons nos bagages dans le premier hôtel qui a l’air « civilisé » et nous partons aussitôt visiter la cascade Bigar, l’une des cascades les plus belles et les plus insolites du monde. (belles photos ici aussi : http://one360.eu/blog/archives/34163). A cause de notre GPS (ah, ce GPS du Citroën C5 !) nous nous perdons un peu sur un chemin agricole, au grand étonnement des riverains, mais tant mieux, car ça donne du sel à l’aventure et le paysage est magnifique dans ce Parc National des Gorges de la Nera. Le soir nous nous promenons un peu autour de l’hôtel, à la recherche d'éventuels magasins pour l'achats de quelques cadeaux, tout en essayant d'ignorer les sons assourdissants et rébarbatifs des chansons tsiganes venant de la multitude des restaurants où s’entassaient les touristes, comme chaque samedi soir, car oui, c’était un samedi. Pas des magasins valables, mais nous trouvons finalement un restaurant sans musique et nous profitons pour diner, en renonçant aux cadeaux. Le lendemain nous partons vers la France, via les Portes de Fer et les Gorges du Danube, La Serbie, la Croatie, la Slovénie, ( où nous avons été victimes d’une arnaque à la vignette) et un bout d’Allemagne, où nous avons tourné en rond quatre ou cinq heures pour trouver une route vers Innsbruck, toutes les routes étant bloquées à cause de travaux !!! Si ça se serait passer en Roumanie, je ne vous dit pas les commentaires qu’on aurait pu voir, hein !!! Pour l’arnaque, je m’explique : à la frontière entre la Serbie et la Slovénie, nous savions bien qu’il faut acheter une vignette. Sauf qu’il y avait une annonce qui précisait une certaine somme pour les voitures, une autre pour les camions, et sans aucune autre explication nous avons cru qu’il s’agit de la célébré vignette. Seulement, après quelques kilomètre, une citoyenne nous a arrêté en nous disant vignette, vignette et qu’il faut payer 150 euros, autrement après encore quelques kilomètre, nous devions payer 300 euros et ainsi de suite. La femme paraissait elle-même gênée, il y avait pas mal de voitures là à attendre, comme quoi nous n’étions pas les seules à se faire arnaquer et des copains m’ont dit plus tard que ça leur est arrivé la même chose ! Comme quoi… Les Slovènes ont trouvé la méthode pour renflouer les caisses de l’état ! Bon, pour finir l'histoire, après notre arrivée tardive à l’hôtel d’Innsbruck (car c’était déjà 1 heure de la nuit et pas 8 heure du soir comme prévu) nous nous sommes couchés sans tarder et le lendemain nous avons traversé la Suisse et une partie de la France pour arriver sans aucun autre mésaventure à la maison ! Quelques images de ces magnifiques Gorges du Danube, même si pas aussi spectaculaires qu'auparavant, quand les eaux n'étaient pas encore calmées par le barrage! |
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