jeudi 16 janvier 2020

De Saint Petersbourg à Moscou sur la Volga.



Back… in U.S.S.R...

 A vrai dire, pas vraiment back (car je ne suis jamais allé et même pas voulu y aller auparavant, va savoir pourquoi) et pas U.S.S.R. non plus, of course, car U.S.S.R. n’existe plus depuis plus d’un quart de siècle… Quoique…

Même maintenant, je ne peux pas dire que je brulais d’impatience de faire ce voyage (par ailleurs, je ne crois pas qu’il y a beaucoup des Roumains qui voudraient le faire, mdr..) c’était plutôt l’idée de mon Français de mari qui voulait à tout prix et depuis longtemps visiter la Russie…

Et encore, heureusement que je l’ai persuadé que le Transsibérien, son idée initiale, n’était pas exactement ce qu’il fallait faire... Ainsi, finalement, nous avons opté pour «La Russie au rythme de la Volga» et sur des vols Air France , et c’était ce qu’il fallait faire pour voir les deux principales villes, (c'est à dire Saint Pétersbourg et Moscou, bien sûr),  mais aussi des villages perdus de la Russie profonde et, en plus, avoir même un aperçu de la taïga et de l’immensité du pays …

Comme d’habitude, en tenant compte des contraintes liées à notre emploi du temps  pendant l’été, nous avons opté pour le dernier voyage de la saison. Conséquence immédiate, mais pas désastreuse,  nous avons été obligés de commencer avec la visite de Saint Pétersbourg et finir à Moscou. Et non, je ne crois pas, comme l’affirment d’autres touristes, que l’inverse aurait été une meilleure solution, car sont toujours la Place Rouge et le Kremlin qui restent  le bouquet final pour une visite en Russie. Et comme en plus nous sommes tombés par hasard sur la fête des lumières, Moscou c’était vraiment la cerise sur le gâteau qui couronnait notre voyage…

Comme quoi, le hasard fait bien les choses… De mon point de vue.

Mais je doit commencer enfin mon compte rendu du voyage (avec des photos, of course, pour éviter les longues et ennuyeuses et forcément plus ou moins plagiées descriptions des lieux visités !). En précisant, quand même, que je fais ça non pas par velléités littéraires et encore moins de guide touristique, mais tout simplement pour garder une trace écrite de mes voyages pour pouvoir me souvenir quand ma mémoire fera faillite.

Après un assez long trajet en avion de Clermont-Ferrand à Saint Pétersbourg, avec le changement habituel de terminal et l’inévitable attente supplémentaire à Paris Charles De Gaulle, nous sommes arrivés enfin à notre bateau sur la Neva vers minuit (heure française), trop fatigués et étourdis pour vraiment savourer l'accueil avec du pain et du sel et admirer les beaux costumes nationaux avec lesquelles nos hôtes se sont parés pour nous recevoir .

 Pas de photos donc, mais heureusement leur cameraman de musicien était là pour filmer, ce que veut dire que le moment a été ben et bien enregistré et figure sur le dvd qu’on avait acheté à la fin du voyage, même si nous ne sommes pas dans l’image. Et pour cause, car moi j’ai fait tout pour ne pas y être : déjà que j’étais vraiment fatiguée et j’avais hâte d’aller dormir, mais en plus leur réception avec le pain et le sel et les costumes nationaux  me rappelait trop de mauvaises souvenirs, avec les visites « de travail » officielles de « l’époque d’or » de Ceausescu. (Cherchez sur google avec les mots clé « vizita lucru epoca de aur » et vous allez comprendre de quoi je parle !)

Une fois dans la cabine, exiguë mais assez confortable, j’ai vite défait les bagages et je me suis couché, en ignorant « la collation » qui attendait dans une boite, sur la table ronde à côté du lit, car , comme je le disais, trop fatiguée et en plus le lendemain s’annonçait assez chargé comme programme !

Justement ! Le lendemain, à 6 heures et demie, nous nous sommes réveillés sans attendre « la musique d’ambiance » promise par le guide, curieux comme nous étions (surtout moi) de faire connaissance avec la célèbre Neva, la rivière devenue la “rue principale de la ville de Saint-Pétersbourg”. Je ne sais pas les autres, mais en ce qui me concerne je dois dire que ce premier contact avec Saint Pétersbourg a été un peu décevant, car l’environnement du port de plaisance où notre bateau était amarré, (au Oktyabr'skaya Naberezhnaya, 29, plus précisément) n’avait rien de particulier où d’époustouflant, ressemblant à nombreux autres endroits semblables dans le monde.

Heureusement, j’étais trop contente d’être « en voyage » et par conséquent, à huit heures, après un petit déjeuné bien mérité, c’est pleine d’enthousiasme que je suis monté dans l’autobus mis à notre disposition pour le « Tour panoramique de la capitale des tsars ».

La guide du tour (autre que le guide accompagnateur du bateau) nous a présenté l’histoire de la création de la ville, ce que je ne vais pas essayer de répéter ici car il y a déjà des tonnes d’informations sur internet pour ça, wikipedia en tête, plus un tas de livres d’histoires, sinon le très intéressant et bien écrit (même si inachevé) roman « Pierre le Grand » d’Alexei Tolstoi.

Je vais seulement profiter pour dire tout mon admiration pour le génie du Pierre le Grand, qui a fait tout pour sortir la Russie de l’Assie. Pareil pour sa fille,  Élisabeth Ire , dernière des Romanov de pure souche russe, attirée comme son père par les idées artistiques, philosophiques et scientifiques du reste de l'Europe, à qui on doit en grande partie le visage actuel de la ville. 


 Dommage que, plus tard, les Russes ont suivis Lénine, l’homme qui les méprisait et qui les a soumis a une expérience sociale qui s’est avérée désastreuse. Lénine,  qu’ils continuent malgré tout d’admirer même au jour d’aujourd’hui, comme le témoignent ses nombreuses statues encore debout et autres boulevards et places qui portent son nom !

 Revenons donc à Saint Pétersbourg, où, après le petit tour « panoramique », nous nous arrêtons quelques minutes devant la cathédrale de la Résurrection du couvent de Smolny, pour un premier contact avec la version russe du baroque de l’italien Rastrelli, cette fois appliquée à une église orthodoxe russe. Attention, je ne dis pas simplement « église orthodoxe » car, contrairement à ceux que laissent entendre les Russes, l’orthodoxie ne se limite pas à leur nation et les autres églises orthodoxes ne ressemblent pas forcément aux leurs, avec leurs bulbes caractéristiques, que j’adore vraiment, par ailleurs.

Conçue comme un véritable palais bleu et blanc, avec seule concession faite aux exigences de la souveraine commanditaire, Elisabeth Ire justement, les bulbes discrets, blancs, perchés sur des sveltes tours à deux étages et  rehaussés de quelques touches fines d’or, cette église-là me semble une adaptation heureuse de ce que j'ai pu voir de l’architecture italienne à ce que je crois savoir être la tradition russe.  Qui plus est, une bienvenue tache de couleur, lumineuse, certainement nécessaire dans cet environnement nordique souvent maussade, en raison du mauvais temps fréquent et de la couleur grise des canaux, des rues et du... ciel.

En fait, comme j'allais apprendre plus tard, la cathédrale de Smolny fut l’un des derniers projets du jeune Rastrelli, architecte nait en France et venu en Russie enfant, avec son père,  invités au pays par le tsar Pierre le Grand:  avant cette cathédrale, Rastrelli fils ayant déjà  construit le Palais d’Hiver et le Palais Tsarskoïe Selo, en inventant ainsi le fameux style Elisabéthain.



 Après Smolny nous nous arrêtons encore quelques minutes devant l'église Saint-Sauveur sur le Sang Versé, plus typique russe que la précédente avec ses bulbes polychromes torsadés, église que j’aurais bien aimé visiter aussi à l’intérieur. Au moins pour ses soit disant splendides mosaïques, sinon pour le souvenir du tsar Alexandre II, assassiné à cet endroit en 1881. (Ben oui, pour moi Alexandre est une vieille connaissance, lol: quand j’étais adolescente j’ai eu l’opportunité de lire le livre Katia Dolgorouki, de Marta Bibesco. Bizarre, quand on pense qu’à l’époque les livres que je pouvais acquérir parlaient plutôt des jeunes héros de l’U.R.S.S, Zoia Kosmodémianskaia, Volodia Dubinin, Vitia Maleev &co.)

Pas de chance, cette dernière église, pillée et mise à sac pendant la révolution, entrepôt à légumes ou pour l'opéra voisin jusqu’à sa restauration en 1997, ne faisait pas partie de notre programme de visites : j’ai dû me contenter à regarder seulement l’extérieur, tant pis pour les mosaïques et pour le souvenir d’Alexandre…

En échange nous avons un peu plus longuement visité la cathédrale Saint Nicolas des Marins, ce que finalement c’est même mieux, vu que celle-ci est un lieu de culte plus authentique, étant une des rares églises de Saint-Pétersbourg qui ne fut pas fermée à l’époque soviétique. En plus c’est ici que fut célébrée la messe des morts pour l'enterrement de la grande Anna Akhmatova (ce que la guide n’a pas mentionné. Peut-être qu’elle ne le savait même pas. Peut-être même que le nom d’Anna Akhmatova ne lui disait rien : au risque de paraitre présomptueuse, je dois dire que parfois j’avais l’impression que je connaissais plus des choses sur une certaine partie de l’histoire de la Russie que nos guides … Bon, déjà l’âge et le vécu explique certaines choses, mais aussi l’accès à l’information, les lectures, etc… Et comme la grande poétesse, Anna Akhmatova, était interdite de publication et encore moins popularisée en U.R.S.S. ça ne serait pas étonnant que la guide ignore où elle a eu la messe finale.. Sinon, peut-être les guides avaient d’autres raisons d’occulter ces informations ?

Ah, Anna Akhmatova ! Celle qui écrivait « Non, ce n’est pas moi. C’est quelqu’un d’autre qui souffre. Moi, je n’aurais pas pu souffrir autant. » Je me rappelle la scène de sa rencontre avec Nina Berberova, dans le train qui la ramenait en Russies après sa visite à Oxford, scène décrite par Nina Berberova dans son livre « c’est moi qui souligne » (livre que j’ai adoré et que je recommande chaleureusement !) Je cite une seule phrase: « Anna Andreievna, je suis Berberova….je lui ai pris la main et la baisai »… Quant à moi, j’aurais fait pareil ! Tout ça pour dire pourquoi je suis contente maintenant d’avoir visité la cathédrale Saint Nicolas des Marins.

St.Nicolas des Marins
et son clocher

En sortant de l’église et après avoir admiré sa façade blanc et bleu soutenue par des colonnes corinthiennes dans un bon style élisabéthain (pas étonnant, vu que son architecte était l'élève de Rastrelli!) ,  nous sommes partis faire du shoping dans un magasin de souvenirs, quelque part à l’intersection du Canal Griboiedov, avec le canal Kryukov (je pense que c’était Northern Venice) les moins chers et « garantis pas chinois souvenirs russes », dixit la guide.

Pas trop intéressée par le magasin, je suis sorti dehors et j'ai fait quelques petits tours alentour, tout en essayant de retrouver l’atmosphère de Saint Pétersbourg, telle que je me l’imaginais à travers mes multiples lectures ! Ce que par ailleurs j’ai essayé de faire tout le temps dans ce voyage, mais sans le moindre succès : c’est difficile d’imaginer que cette ville lumineuse et colorée, baignée de soleil (ben oui, nous avons eu cette chance, rare pour un fin de septembre) a été le théâtre de tant de tragédies et qu’elle est la « ville pourrie et gluante » décrite par Dostoïevski. Même les horreurs de la deuxième guerre mondiale, avec la famine, les scènes de cannibalisme (où j’ai lu ces histoires ?), les ruines, semblent irréels, tant elle a l’air propre et prospère, fière de son passé et confiante en son avenir… Finalement elle n’a plus rien de spécial et de mystérieux, même si très belle, elle me parait être une ville comme tant d’autres, et les gens que je vois dans la rue me semblent très familiers, en tout cas, comme tous les gens de l’Est après la chute du Mur !

Canal Griboiedov, Eglise St Isidore 
Canal Kriukov
Nous quittons le magasin et nous nous dirigeons vers la forteresse Pierre-et-Paul.

Après avoir traversé le Pont du Palais sur la Grande Neva (car à Saint Pétersbourg notre Neva se divise en deux morceaux, la Grande et la Petite) nous nous arrêtons quelques minutes pour admirer les célèbres colonnes rostrales de la point de l’ile Vassilievski.

Deux ponts plus tard, celui de la Bourse (Birzhevóy most) qui traverse la petite Neva entre l’ile Vassilievski et l’ile Petrogradsky et le pont Kronverkskiy, qui traverse le canal du même nom entre l’ile Petrogradsky et l’ile Zayachy, nous arrivons enfin à la forteresse Pierre et Paul. Ouf !

Sans trop tarder devant la petite maison qui abritait autrefois le bateau de Pierre le Grand, bateau remplacé de nos jours  par une copie, nous entrons dans la Cathédrale qui surgie depuis presque trois siècle au centre de la forteresse, avec sa flèche dorée haute de 121,5 mètres, au bout de laquelle l’ange qui tient une croix, que l'on voit de loin et qui est devenu au fil du temps un vrai talisman pour les habitants de la ville.

Premier édifice religieux en pierre construit à Saint-Pétersbourg, la cathédrale est en fait la nécropole de la famille Romanov, dans le sanctuaire étant ensevelis presque tous les tsars de Russie, de Pierre le Grand à Alexandre III. (J'espère au moins que les tombeaux des tsars ne sont pas vides, comme celles  des rois de France, saccagés à la révolution, même si la révolution bolchevique s'en ai inspiré!)

A part deux tombeaux, un en jaspe vert et un autre en rhodonite rose, tous les autres sont en marbre blanc, avec une croix orthodoxe sur le couvercle et quand il s’agit d’un souverain, ils sont flanqués de quatre aigles bicéphales impériaux aux angles. La tombe de Pierre le Grand, (1er des Romanov à s'être fait inhumé dans cette église qu’il a lui-même fait construire), surmontée de son buste et toujours fleurie, se trouve à droite de l’autel, à l’emplacement que lui-même a choisi, bien sûr !

 Plus impressionnant pour moi, dans la chapelle Sainte Catherine, à côté de l’entrée, il y a un petit tombeau en marbre blanc qui couvre l’entrée dans la crypte où sont enterrés les ossements du dernier tsar, de ses enfants et des quatre membres de la petite suite qui les accompagnait. Sur les murs de la chapelle il y a des plaques en marbre avec leurs noms.

 Autrement, sauf l’intérieur coloré et joyeux, dont seul la splendide iconostase rappelle qu’on est dans un lieu de culte, l’église est construite dans un baroque sobre, d’influence allemande, le baroque «pétrovien», style architectural de l’poque de Pierre Le Grand. Plus tard, au temps de sa fille, Elisabeth, sous l’influence de l’italien Rastrelli,  le baroque était devenu plus exubérant et grandiloquent, plus coloré et  festif aussi, tout en intégrant des éléments architecturaux russes, comme nous avons déjà pu apercevoir à la cathédrale de Smolny.

Après avoir admiré longuement ce que c’était à admirer (ou pas) dans cette église, avant la visite du plus que célèbre musée de l’Ermitage, nous sommes allés déjeuner dans l’excellent restaurant de l’hôtel Saint Pétersbourg.

 Occasion de photographier le pas moins célèbre croiseur Aurore, amarré juste vis-à-vis, sur l’autre berge de la Grande Neva.

Musée d'histoire militaire
Pont du palais vers la point de l'ile Vassilievski
Le Flying Dutchman 
Le Quai des Anglais vu du Pont du Palais
Le croiseur Aurore devant l'école navale 
l'Hôtel Saint Pétersbourg

 Deux heures plus tard, nous voilà enfin devant le beau bâtiment blanc et turquoise, joyau de l’architecture baroque russe, prêts à commencer notre visite.

Après avoir dépassé le sas de sécurité, nous nous dirigeons vers l’escalier principal du Palais par lequel le Tsar descendait pour la cérémonie de la «bénédiction des eaux» de la Neva, à l’occasion de l'Epiphanie. D’où son nom de l’escalier du Jourdain.

 Là je prends autant des photos que je peux tout en écoutant la guide qui nous retarde des minutes entières, trop à mon goût, avec maint informations sur les statues, les peintures, les dorures, nous expliquant chaque détail comme si elle était agent immobilier et voulais nous vendre le bâtiment !

Mais, en fait, rien à dire, car l’Ermitage se visite non seulement pour ses collections, mais aussi pour lui-même, en tant que palais, car avant d’être un musée, il était le palais-des tsars.

 Et là, on a pour notre argent...

 Justement, en commençant avec cet escalier, carrément époustouflant, avec son plafond haut de 20 mètres et ses grands miroirs qui amplifient l’espace : à l'époque des tsars il remplissait sans doute avec succès son objectif  d’impressionner les visiteurs, offrant dès le début une vue somptueuse sur le palais.

Le Palais d'Hiver

 Et les salles d’apparat, superbes, majestueuses, somptueuses, voir grandioses, une plus belle et plus imposante que l’autre, richement dorées et décorées! Même ceux qui n’aiment pas les palais, les petits anges, les colonnes en marbre et les dorures, ne peuvent pas s’empêcher de les admirer! Elles même des vrais ouvres d'art, pleins d'objets précieuses, des grandes vases en jaspe de Kolyvan, lapis lazuli ou malachite,  des immenses lustres en bronze doré ou en cristal,  des orfèvreries, dont le célèbre horloge du paon, des mosaïques, les plafonds peints, les meubles rares et authentiques, les statues gracieuses… impossible de rester indifférent…

Pourtant, finalement moi, qui suis touchée plutôt par une voûte en cul-de-four et des chapiteaux ornés de sculptures primitives bizarroïdes, même si évidemment j’étais en admiration devant ses splendeurs, à un moment donné je commençais  à m’impatienter.

Le comble c' était dans la Gallérie de la guerre de 1812, où la guide nous a présenté une à une tous les peintures, comme si ça pouvait vraiment nous faire quelques chose cette multitude des figures de généraux participants à la guerre contre Napoléon !

 Et j’avais raison de m’impatienter, car après ça nous avons parcouru en vitesse les salles vraiment intéressantes : à peine j’ai eu le temps de regarder la Flora de Rembrandt, quant à Raphael, vue la foule agglutinée devant ses tableaux et la vitesse avec laquelle elle a quitté la salle, même pas pu m’approcher de sa « Madone Conestabile »…

En résumé, nous avons visité le premier étage du palais d’hiver, le petit ermitage et le vieil ermitage, plus le foyer du théâtre de l’ermitage, comme on peut voir sur la carte suivante :


Nous avons commencé donc avec l’Escalier de Jourdain, après nous avons traversé en vitesse une avant-salle où était exposée une rotonde à huit colonnes en malachite pour entrer dans la Grande Enfilade, celle par laquelle passaient les ambassadeurs et les invités du tsar pour les cérémonies officielles, car la « Petite Enfilade », celle de la Neva, était fermée pour travaux.


Nous avons ainsi parcouru tour à tour la Salle des Maréchaux, avec, sur un mur, le grand portrait de Potemkine, le plus extraordinaire de tous les amants de Catherine II, puis la salle Pierre le Grand (du petit trône, vraiment petit pour le Grand Pierre qui était grand dans tous les sens du terme!) ) avec des tableaux représentant les batailles contre la Suède, la Salle des Armoiries et la splendide Grande Chapelle, récemment rénovée.

Salle des Maréchaux
Salle du Petit Trône
Salle des Armoiries
La Grande Chapelle
Enfin, après une longue présentation de la guerre contre Napoléon et les héros Russes dans la galerie militaire (car ça devait entrer dans la tête des Français, pardi !) nous sommes arrivés  à la Salle Saint Georges, la salle du grande trône !

Galérie militaire: Bérézina. (Peter von Hess)
Le Tsar Alexandre I ( Franz Krüger)
Salle du Grand Trône


De là, nous passons dans le Petit Ermitage par la Gallérie Romanov, avec des objets de l’art médiévale européenne et nous arrivons à la splendide Salle du Pavillon, mélange de classicisme et de style mauresque, avec des colonnades en marbre de Carrare, des dorures, des arcades ajourées et des mosaïques copiant les planchers des thermes romanes.



A part son « horloge paon » en bronze doré, offert à Catherine II par son favori, Grigori Potemkine, j’ai immédiatement remarqué ses larges fenêtres, situées sur toutes les quatre côtés. Ca donnait non seulement une belle lumière, mais aussi, côté nord, une vue « imprenable » sur la Neva (pour m’exprimer comme les journalistes d’aujourd’hui, mdr) tandis qu’au sud j’ai eu la surprise de voir le super-beau et romantique jardin suspendu.

Ce jardin, (situé au premier étage, comme la salle du Pavillon) est une vrai prouesse : sur d’énormes plaques de plombes et sur une armature métallique ont été montées des tonnes de terre, dans laquelle terre  ont été plantés des arbres, des buissons, des massifs de fleurs et édifiées de petites fontaines, ce qui implique une efficace couche d'étanchéité et de drainage.

A part ça, il est vraiment très  beau, avec ses statues et ses fleurs, la photo prise à travers les vitres en témoigne.

Après le Pavillon, par l’escalier qui menait auparavant à la salle des Séances du Conseil d’Etat, nous avançons vers les salles du vieil Ermitage, aujourd’hui dédiées à l’art italien du XIV-XVIIIe siècles…

Enfin, nous voilà ! Andrea del Verrocchio, Fra Angelico, la salle Leonardo da Vinci avec ses deux célèbres Vierges, le foyer du théâtre de l’Ermitage, la salle de Raphael et les Loges de Raphael (au moins j’ai pu les voir ici, même si c’étaient des copies, car au Vatican on les a sauté allégrement, comme je l’ai déjà dit !).

Andrea del Verrocchio
Fra Beato Angelico
Leonardo Da Vinci Madone Benois
Leonardo da Vinci Madonna Litta
Le foyer du théatre
La salle de Raphael
Le Pérugin: San Sebastien
Les Loggia de Raphael
 Suivent les trois salles sous verrières, avec des peintres italiens et espagnols et la gallérie Rembrandt, après quoi nous traversons « la salle en forme de tente » dédiée à la peinture hollandaise des XVIIe siècles.

Quand je dis «traversons », c’est « TRAVERSONS », car j’ai eu à peine le temps de regarder quelques tableaux (et faire vite des photos, juste pour me souvenir par où je suis passé et pour étudier tranquillement les choses à la maison), car la guide et le groupe avançaient à grands pas et fallait suivre. Conséquence : mes photos, faites en courant, ne sont pas toujours très réussies, malheureusement… J’ai sélectionné quand même quelques images pour ce blog…


El Greco: Saint Bernard de Clairvaux 
Rembrandt : portrait de jeun homme au béret
J.A. Backer: Jeun avec béret et plume..
Rembrandt: Flora
Enfin, deux passages et une galerie plus tard, avec une nouvelle vue sur le jardin suspendu et sur le passage entre le petit Ermitage et le palais d’hiver et nous voilà vers les galeries dédiées à l’art français.

 Juste le temps d'apercevoir  la statue de Voltaire (laquelle m’intéressait guère) et nous voilà sortis vers une salle blanche, où il y a une énorme vase de Sèvre, une salle jaune où sont exposées des camées italiennes et françaises, une autre salle où sont exposés des porcelaines et autres joyeuseries. c’est-à-dire les salles 289, 304 et 305, avant d’entrer dans le salon framboise et le Boudoir.

Après le boudoir, qui ne m’a laissé aucun souvenir, suit la salle 167 et la luge de carnaval d’Elizabeth II et puis hop, l’escalier vers la sortie…


Bon, il faut reconnaitre que c’était un peu mieux qu’au musée du Vatican, mais quand même !

Ma conclusion, aux musées il faut aller seule ! C’est seulement comme ça qu’on peut regarder ce qu’on veut et tant qu’on veut !

Quand même, finalement je suis très contente de ma visite, car là, je regarde autrement le livre de l’Ermitage que je viens d’acheter. Aussi, toutes les photos et autres images que je trouve sur internet, dont la visite virtuelle offert par le musée. D’ailleurs, si j’ai fait cette description et j'ai mis le plan du musée, avec les salles parcourues pendant notre visite, c’est juste pour donner un aperçu à ceux qui veulent faire la visite virtuelle, que je recommande chaleureusement.

 Revenus au bateau, fatigués après le voyage en avion de la veille et toutes les visites de la journée, nous nous sommes félicités de ne pas avoir souscrit aux activités supplémentaires proposés par le tour opérateur pour la soirée et nous nous sommes contentés de prendre un peu de repos sur le pont supérieur du bateau en attendant le diner !


 Et je profit pour faire une parenthèse pour parler de nos repas (très bonnes et joliment servis) sur le bateau: le matin c’était le petit déjeuner en libre-service, avec du thé, café, lait, jus de fruit et tutti quanti, pour le déjeuner et le diner trois plats, entrée, plat de résistance et désert, avec la possibilité de choisir entre trois propositions.

Aussi du café ou du thé, plus une bouteille d’eau et une soupe en supplément. Le but affiché de l’équipe de cuisiniers c’était de contenter les touristes (en offrant même deux plats de résistance au choix pour ceux qui ne trouvaient leur bonheur dans le menu proposé) et aussi de faire connaître la cuisine russe.

 Par exemple : « bortsch au poulet et aux charcuteries et à la crème fraiche », ou « Solianka, soupe à la charcuterie et aux cornichons » pour les soupes, ou « zakouski » : œufs farcis, canapé de hareng, champignons et cornichons marinés » et « crevettes à la salade d’algues (chuka) » en entrée et « Golubtsi, ( feuille de choux farcies au riz et des champignons) à la sauce tomate » ou « Varenikis, (raviolis aux pommes de terre et aux champignons) à la crème fraiche » en plat de résistance.

Décidément, les repas étaient vraiment au top et le personnel vraiment efficace et gentil ! Mais j’arrêts ici mon compte rendu de la première journée à Saint Pétersbourg et aussi ce message. Non pas avant d'avoir remarqué qu'enfin j'ai compris d'où vient le mot Zacuscă  (prononcez zakouska) en roumain...

 Le reste, va suivre…
Capri
Rome2..à suivre


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