Le complexe de Peterhof ou...Petrodvorets.
Encore une foie nous nous sommes réveillés très tôt,
programme du jour oblige : il faut partir avant huit heures vers le Palais
de Peterhof, le Versailles de Pierre le Grand.
Ça tombe bien, je n’ai pas visité le Versailles
et, à vrai dire, tant que dans les jardins du château il y a des œuvres comme l’horrible tas de tôles métalliques et de pierres, installé en 2015 par l’artiste britannique Anish Kapoor, je n’ai même pas
envie d’y aller !
« On nous dit que nos rois dépensaient sans compter,
Qu'ils prenaient notre argent sans prendre nos conseils.
Mais quand ils construisaient de semblables merveilles
Ne nous mettaient-ils pas notre argent de côté ?
Et oui, le complexe de Peterhof, comme le Versailles en France, rapportent de l’argent à l’état et donc implicitement aux contribuables.
Et oui, le palais de Peterhof ressemblent de certaines points de vue à Versailles, mais, comme disait Pierre Le Grand, « ça ressemble à Versailles, mais à Versailles il n’y a pas la mer ».
Car le palais de Peterhof est situé sur une falaise haute d’une vingtaine de mètres, à une distance d’approximativement 200 mètres de la rive de la mer Baltique. Ce qui a fait possible la création d’une Grande Cascade, d’où l’eau descend par la force gravitationnelle jusqu'à la mer.
L'eau de la cascade sorte des deux côtés d’une grotte et descend par sept vastes marches vers le canal que vous pouvez voir dans les photos ci-dessous, canal qui va jusqu’à la mer où il y a un petit port, le palais étant accessible aussi par la mer.
Cette Grande Cascade est ornée de deux cents sculptures en bronze doré, parmi lesquelles, au centre, la statue de Samson qui ouvre la gueule d’un lion, symbole de la victoire de la Russie contre les Suédois dans la Grande guerre du Nord.
A 11 heures et demie pile, c’est l'ouverture en musique des fontaines de la grande cascade, avec ses 60 jets d’eau, dont celui haut de 20 mètres qui surgit de la gueule du lion.
Spectacle impressionnant, malgré la foule qui se presse autour pour ne pas perdre une goute et qui gâche un peu le plaisir…
Mais bien sûr, la Grande Cascade ce n'est que la cerise sur le gâteau.
Car premièrement il y a le grand palais avec ses suites d’apparat d’un luxe inouï, toutes en dorures et miroirs, des chambres somptueusement décorées dans le style baroque russe de Rastrelli, mais aussi rococo, classique et même chinois, avec des meubles, des soieries, des tableaux, des cheminées en faïence peinte et autres œuvres d’art magnifiques, d’un gout exquise comme on peut se rendre compte en regardant les quelques photos suivantes.
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Il faut rappeler ici qu’à la fin de la deuxième guerre mondiale « le Grand Palais n’était plus qu’un amas de ruines calcinées recouvertes de neige », mais malgré ça tous ces ornements sont d’origine, car tout a été mis à l’abri avant l’arrivée des Allemands et tout à été reconstruit conformément aux plans existants. Quant aux dégâts, il faut dire que le palais a surtout souffert des bombardements soviétiques, car Staline ne voulait pas laisser Hitler fêter sa victoire dans la région pour le Nouvel An.
Comme le palais de Versaille, le Grand Palais est entouré de plusieurs jardins : le jardin supérieur, au sud, le jardin d’Alexandre, vers l’est, etc…
Nous avons visité le jardin le plus spectaculaire, le jardin inferieur, ou d’en bas, qui relie le palais au rivage.
Dans ce jardin sont disséminés plusieurs petits palais et constructions, dont le palais du Monplaisir, au bord de la mer, là où Pierre Ier logeait pendant la construction du Grand Palais et même après, car, "plein d’orgueil pour sa patrie", il préférait pour lui-même la vie plus simple, au bord de la mer, où il avait amarré son bateau.
A part la Grande Cascade dont j'ai déjà parlé, il y a deux autres cascades, dont celle de l’échiquier, vers l’est, vers laquelle nous sommes allés après avoir visité le palais. Il y a en outre une ribambelle de fontaines, dont certains conçues dans le but d'arroser les visiteurs.
Comme vous pouvais voir dans les photos que j’attache, je suis même allée (toute seule !) jusqu'à la Baltique, pour voir le Saint Pétersbourg au loin, vers l’est, la Finlande étant elle aussi quelque part à l’horizon.
Vu que marcher dans un parc avec des arbres centenaires est, évidemment, depuis toujours, « mon plaisir », je suis donc allé voir aussi Monplaisir, le petit palais du Grand Pierre, mdr…
Nous avons visité le jardin le plus spectaculaire, le jardin inferieur, ou d’en bas, qui relie le palais au rivage.
Dans ce jardin sont disséminés plusieurs petits palais et constructions, dont le palais du Monplaisir, au bord de la mer, là où Pierre Ier logeait pendant la construction du Grand Palais et même après, car, "plein d’orgueil pour sa patrie", il préférait pour lui-même la vie plus simple, au bord de la mer, où il avait amarré son bateau.
A part la Grande Cascade dont j'ai déjà parlé, il y a deux autres cascades, dont celle de l’échiquier, vers l’est, vers laquelle nous sommes allés après avoir visité le palais. Il y a en outre une ribambelle de fontaines, dont certains conçues dans le but d'arroser les visiteurs.
Comme vous pouvais voir dans les photos que j’attache, je suis même allée (toute seule !) jusqu'à la Baltique, pour voir le Saint Pétersbourg au loin, vers l’est, la Finlande étant elle aussi quelque part à l’horizon.
Vu que marcher dans un parc avec des arbres centenaires est, évidemment, depuis toujours, « mon plaisir », je suis donc allé voir aussi Monplaisir, le petit palais du Grand Pierre, mdr…
Bon ! Ceci dit, je ne vais pas transcrire les textes trouvés ici et là (en particulier dans le beau livre « Saint Petesbourg, l’architecture des tsars ») alors je ne peux qu’espérer qu’avec mes photos je vous ai convaincus que Peterhof, la résidence des tsars, c’est un endroit somptueux et magique, qui mérite sa place dans le Patrimoine Mondiale d’UNESCO.
Et si vous voulez une description détaillée et complète du palais et ses jardins, ces sites sont exactement ceux qu'il faut accéder : http://saint-petersbourg.org/peterhof-pétrodvoretz et
http://www.ticketsofrussia.com/peterhof/museums/grpal/ind1.html
Moi, j'ajoute mes photos pour me souvenir!
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La visite du palais terminé, de retour au bateau et après un bon déjeuner, nous sommes repartis en ville.
Cette fois pour une visite à l’imposante Cathédrale Saint Isaac et aussi pour la « Promenade commentée sur les canaux » que nous avons réservée en option.
Pour ce faire, nous prenons l’Oktyabr’skaya Naberezhnaya en direction de l’avenue Zаnеvsкi (à propos, prospekt = avenue et Naberezhnaya = quai, pendant que la rue = ulitsa c’est-à-dire oulitza), Nous traversons le pont Nevski et nous entrons dans l’avenue du même nom, que nous parcourrons aussi doucement (ou aussi vite?) que possible, jusqu’à l’intersection avec la rue Malaia Morskaia où nous tournons à gauche et continuons notre route vers la place de la Cathédrale Saint Isaac.
La Cathédrale Saint Isaac.
Je ne sais pas pourquoi, au début je n’étais pas impressionnée par cette cathédrale, malgré son aspect grandiose ! Pourtant, le Panthéon à Rome, qui est quelque part son modèle, m’a beaucoup impressionné. Oui, mais il a été construit il y a 2000 ans, ce que c’est une vrai prouesse ! D’autre part, si on considère la nature du terrain sur lequel la cathédrale a été construite, là aussi ils ont fait des vraies prouesses techniques. Surtout avec toutes ces colonnes monolithes, en granit massif rouge, qui pèsent chacune pas moines de 114 tonnes ! Et en sachant quelles étaient les conditions de vie du peuple russe à l'époque de la construction...
Autrement, quoi dire. L’extérieur est un peu trop massif, à mon goût, mais c’était la mode au XIXe siècle et pas seulement : regardez la cathédrale Alexandre Nevski à Sophia, en Bulgarie, par exemple!
Même maintenant, dans l’orthodoxie, « t’as pas une immense cathédrale, personne ne te respecte » : mes compatriotes les Roumains, dès la chute du communisme ont décidé qu’il leur faut une Grande Cathédrale, « La cathédrale du salut de la nation » ! Comme si c’était la première chose dont le pauvre peuple roumain avait besoin pour sauver son âme ! La preuve? Pendant qu'on construit une cathédrale pour le salut du peuple roumain, des millions des Roumains quittent le pays: 4 milioane de români, rezidenți în Italia, Marea Britanie, Spania și Germania. Statistica românilor stabiliți în alte state (g4media.ro plus 1 million aux USA, plus je ne sais plus combien en France, etc...
Ceci dit, pour revenir à mon voyage, c’est vrai que la cathédrale Saint Isaac « participe à l'ordonnance de deux places centrales de Saint-Pétersbourg : la place Saint-Isaac et la place des Décabristes », comme on remarque sur ce site : http://saint-petersbourg.org/cathédrale-saint-isaac. Et même les deux statues équestres, Nicolas I, respectivement Pierre I, y participent et tant pis pour les railleurs qui disent que Nicolas Ier court derrière Pierre le Grand, sans pouvoir le rattraper. (j’ai pas pu m’abstenir de citer cette blague, lol).
Enfin, si on juge un monument par sa taille et sa richesse, la cathédrale batte des records, avec son dôme et ses coupoles recouvertes d'or, entourées de nombreuses statues d'anges surdimensionnées, pour ne pas parler de ses immenses frontons triangulaires en bronze, ornés de hauts-reliefs et des bas-reliefs représentant des scènes religieuses et ses non moins grandes portes, en chêne et bronze, rappelant la porte du Baptistère de Florence,
Autrement, si l’extérieur, même si très équilibré et élégant, avec son revêtement de marbre grise et granit, est imposant mais un peu terne (quoique, plus je regarde avec google map, plus je l’aime ! Question d’habitude, peut être…) l’intérieur est très beau, coloré et lumineux, avec des superbes fresques, peintures et mosaïques, des colonnes en malachite vert, en lapis-lazuli bleu, ou en marbre gri-rose, et beaucoup des dorures scintillant de partout…
La superbe iconostase et les très belles icones rappellent que nous sommes quand même dans une église orthodoxe (et pas dans le musée de l’athéisme, comme au temps des soviets… mdr : ils ne manquaient pas d’humour et d’à-propos, ceux-là) et je me réjouis qu’au moins ici j’ai pu voir la célèbre Notre-Dame de Kazan, même si ce n’était qu’une copie…
A part ça, avec tous ces touristes autour, impossible d’avoir un quelconque sentiment religieux. Mais j’arrêts mes commentaires, je mets quelques photos et une adresse (http://saint-petersbourg.org/eglises/cathédrale-Saint-Isaac) et je passe à l'exceptionnelle promenade sur les canaux !
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Une promenade sur les canaux!
Pour commencer, nous quittons la cathédrale et nous traversons la place (Isakevskaya Ploschad, svp) et le Pont Bleu sur la Moika pour aller vers le débarcadère où un petit bateau nous attendait pour la croisière sur les canaux, ou plutôt ce qui nous a été présenté comme tel.
Car en guise de «croisière sur les canaux » on nous offre une promenade qui dure approximativement 1 heure en suivant une partie de la Moïka et le Canal d’Hiver, avant de déboucher sur la Neva jusqu’au pont Troitski, puis contourner le palais d’été de Pierre le Grand, un petit tour sur la Fontanka et rebelote au point de départ. Mais c'est déjà ça et même maintenant, je n'arrive pas à croire que j'y été: Moika, Fontanka...
A part la résonance de tous ses noms dans ma tête et le plaisir d’être en plein dedans, dans les paysages de mes anciennes lectures, déjà voir les palais et les monuments sous un autre angle, faisait de cette promenade en bateau un évènement inespéré !
En tout cas, moi j’étais aux anges ! Preuve, les belles photos que j’ai prises, comme autant de piqures de rappel dans les mornes journées à venir.
Ceci dit, ici finit la deuxième journée de visites à Saint Pétersbourg.
Un peu frustrée de n’avoir pas vu que des palais et des cathédrales (je ne suis pas intellectuelle française, pour me laisser promener par les soviétiques sans rien voir et sans rien compendre, moi) malgré la fatigue, de retour au bateau j’ai laissé mon mari sur place et j’ai couru vers un centre commercial du voisinage pour voir un peu, si possible, comment les « locaux » vivent. Et quoi de mieux qu’un petit supermarché.
Là c’était Pyaterochka, un magasin de proximité qui apparemment est géré par un des principaux "distributeurs russes multi-formats" de produits alimentaires, X5. J’ai regardé les prix des produits, comparés avec le salaire moyen, qui est d’approximativement 35200 roubles par mois à Saint Pétersbourg, j’ai regardé les clients, les vendeuses, ben, quoi dire?…
Ici la ville n’avait plus l’air d’une grande capitale, mais d’une ville de province à peine sortie de l’ère communiste, justement…
Ah, ses gens de la gauche caviar française ! S’ils pouvaient être transportés pour quelques années dans un de ces pays "communistes", tant qu'ils en restent encore, comme Cuba ou la Corée du Nord…
Le lendemain, de nouveau de bonne heure et de bonne humeur, encore deux palais en perspectives, plus un diner dans un restaurant ou même Poutine et le Prince Charles ont mangé…
Car en guise de «croisière sur les canaux » on nous offre une promenade qui dure approximativement 1 heure en suivant une partie de la Moïka et le Canal d’Hiver, avant de déboucher sur la Neva jusqu’au pont Troitski, puis contourner le palais d’été de Pierre le Grand, un petit tour sur la Fontanka et rebelote au point de départ. Mais c'est déjà ça et même maintenant, je n'arrive pas à croire que j'y été: Moika, Fontanka...
A part la résonance de tous ses noms dans ma tête et le plaisir d’être en plein dedans, dans les paysages de mes anciennes lectures, déjà voir les palais et les monuments sous un autre angle, faisait de cette promenade en bateau un évènement inespéré !
En tout cas, moi j’étais aux anges ! Preuve, les belles photos que j’ai prises, comme autant de piqures de rappel dans les mornes journées à venir.
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Un peu frustrée de n’avoir pas vu que des palais et des cathédrales (je ne suis pas intellectuelle française, pour me laisser promener par les soviétiques sans rien voir et sans rien compendre, moi) malgré la fatigue, de retour au bateau j’ai laissé mon mari sur place et j’ai couru vers un centre commercial du voisinage pour voir un peu, si possible, comment les « locaux » vivent. Et quoi de mieux qu’un petit supermarché.
Là c’était Pyaterochka, un magasin de proximité qui apparemment est géré par un des principaux "distributeurs russes multi-formats" de produits alimentaires, X5. J’ai regardé les prix des produits, comparés avec le salaire moyen, qui est d’approximativement 35200 roubles par mois à Saint Pétersbourg, j’ai regardé les clients, les vendeuses, ben, quoi dire?…
Ici la ville n’avait plus l’air d’une grande capitale, mais d’une ville de province à peine sortie de l’ère communiste, justement…
Ah, ses gens de la gauche caviar française ! S’ils pouvaient être transportés pour quelques années dans un de ces pays "communistes", tant qu'ils en restent encore, comme Cuba ou la Corée du Nord…
Le lendemain, de nouveau de bonne heure et de bonne humeur, encore deux palais en perspectives, plus un diner dans un restaurant ou même Poutine et le Prince Charles ont mangé…
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