Bon, pour les palais, rien à dire de spécial ou presque, car un palais c’est un palais et ici nous nous sommes déjà habitués avec des superbes palais, depuis deux jours que nous y sommes ! Partout il a beaucoup des dorures, des beaux meubles, des beaux tableaux, des beaux lustres et autres rideaux, avec une mentionne spéciale quand même pour les magnifiques cheminées revêtues de carreaux de faïences peints au bleu de cobalt.
Sauf que là nous commençons notre journée par la visite du palais et surtout du parc de Tsarskoïe Selo, lieu de résidence de l’aristocratie et de l’intelligentsia russe au XIX siècle, berceau même des lettres russes.
Car nous marchons ici dans les pas de Pouchkine, mais aussi de Lomonosov, Goumilev et même d’Anna Achmatova, dont j’ai parlé dans le message précédent.. Toute la poésie, toute la littérature russe, qu’est-ce que je dis, toute la culture russe du XIX siècle, le siècle d’Or des lettres russes, a ses origines ici!
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Même les communistes ont été obligé de le reconnaitre, tel qu’en 1937, la ville fut rebaptisée «Pouchkine» en l'honneur du plus célèbre élève du lycée local.
Bon, c’est vrai que le nom de Tsarskoïe Selo n’allait pas avec la nouvelle ordre, mais ils ont dû quand même tenir compte de l’histoire, et ils ont donnée à la ville le nom du plus célèbre élève du lycée, lycée qui était à l’époque une sorte d’ENA impérial d’où sont sortis maint diplomates et hommes d’états, poètes et autres aristocrates, bref toute l’élite russe, quoi !
A vrai dire, je fais semblant de pas avoir été impressionnée, car en vérité dès l’entrée, avec ce «comité d’accueil» qui nous a chanté Katioucha et je ne sais pas quoi encore en faisant en plus quelques pas de danse (si, si, voilà la vidéo…) j’étais K.O.
Maintenant, le baroque de la façade, ici à son comble, avec ses grandes statues dorées, dans mon inculture je dois reconnaitre que ce n’est pas vraiment ma tasse de thé, n’en déplaise aux admirateurs du palais de l’architecte italien Rastrelli.
En plus, sous le ciel gris, avec la pluie fine et monotone qui nous a accompagné toute la matinée, l’endroit avait l’air assez triste, terne et sans éclat, malgré le bleu des murs et les colonnes et piliers blancs qui faisaient de leur mieux pour le ragaillardir. Même la grappe des bulbes de la chapelle palatine, restaurée à la feuille d’or n’arrivait pas à me faire changer d’avis. Il faut croire surtout que la pluie froide d'automne m'a cassé un peu le moral ce matin-là!
L’intérieur, par contre, malgré les salles d’apparat où l’or déborde de partout, aidé par son reflet dans des immense miroirs (dans la salle de trône, par exemple, pour les dorures ont été utilisés 20kg d’or !!!) me semblais un peu plus humain et chaleureux, même si le luxe extrême était toujours trop évident pour vraiment des gens modestes comme nous!
Mais la beauté indéniable de chaque pièce, de chaque objet, du moindre détail, fait que le luxe devient ici de l’art, la finesse du goût faisant oublier l’opulence, parfois un peu dérangeante…
Et quoi dire du superbe cabinet d’ambre, joyeux de Tsarskoïe Selo, qui arrivait comme par surprise après une enfilade de pièces aux portes dorées, ornées de sculptures, de miroirs et de statuettes.
Là, vraiment on peu dire que c'était chaleureux, car les murs, recouverts de panneaux constitués de milliers de fragments d'ambre de toutes les nuances du miel, allant de l'ocre au brun rougeâtre, me faisaient l’effet d’un cocon douillet d’une in crédible douceur, dont j’ai eu du mal à me séparer.
Ce cabinet, disparue depuis 1945 et reconstitué presque à l’identique après 25 années de travaux et 11 millions de dollars d’investissement, est d’une beauté esquisse, un vrai œuvre d’art, scintillant sous la lumières des lustres.
Je vous mets deux photos de ce fameux cabinet (l’internet en regorge) mais je vous épargne les autres détails historiques ou architecturale…
Par contre, je me dois de mentionner l’état déplorable dans lequel se trouvait non seulement ce palais, mais absolument tous les bâtiments de Saint Pétersbourg et ses environs après la IIème guerre mondiale. Le fait que les soviétiques ont réussi à reconstruire une bonne partie c'est tout à leur honneur!
(J'ouvre une parenthèse: Je ne suis pas experte, mais je pense que le siège de Leningrad peut vraiment être qualifié comme un « crime contre l’humanité » vues les horreurs qu’il a générées !
Estimations indépendantes évaluent entre 700.000 à 1.500.000 de morts civils dus au siège et dans l’immense majorité des cas, à cause de la famine, mais pas seulement:« Le contrôle policier de la population, enfin, est loin d’être desserré. Les agents du NKVD veillent : l’état d’esprit de la population est ausculté. Les manifestations de défaitisme sont impitoyablement réprimées. Les exécutions ne cessent pas. »
Entre autres, j’ai lu dans un livre d’histoire fondé sur des témoignages qu’à cause de la famine ont été signalés des cas de cannibalisme, au point qu’on préférait les enfants, ou les soldats qui venait du front en permission, parce que la chère des autres était trop raide, vue la malnutrition. Cette information est confirmée aussi ici.
Saint Pétersbourg est une ville deux fois martyrisée au cours du dernier siècle, la révolution d’octobre ne l’ayant pas épargnée non plus, l’évolution de sa population à l’époque en témoigne : 1915 - 2 318 000, 1920 -722 000. Mais de ça les guides ne parlent pas.)
Ceci dit, je reviens à mon palais, et plus précisément à son superbe jardin plein de divers folies (fabriques de jardin), que j’ai adoré malgré la pluie incessante : la Grotte (ou salon du Matin), l'Amirauté, les Bains turcs, la Pyramide, le pont de Marbre (ou palladien), la Tour en ruine, le Pavillon grinçant, la Gloriette, etc. Bon, je mets quelques photos quand même et je continue mon récit.
A vrai dire, je fais semblant de pas avoir été impressionnée, car en vérité dès l’entrée, avec ce «comité d’accueil» qui nous a chanté Katioucha et je ne sais pas quoi encore en faisant en plus quelques pas de danse (si, si, voilà la vidéo…) j’étais K.O.
Maintenant, le baroque de la façade, ici à son comble, avec ses grandes statues dorées, dans mon inculture je dois reconnaitre que ce n’est pas vraiment ma tasse de thé, n’en déplaise aux admirateurs du palais de l’architecte italien Rastrelli.
En plus, sous le ciel gris, avec la pluie fine et monotone qui nous a accompagné toute la matinée, l’endroit avait l’air assez triste, terne et sans éclat, malgré le bleu des murs et les colonnes et piliers blancs qui faisaient de leur mieux pour le ragaillardir. Même la grappe des bulbes de la chapelle palatine, restaurée à la feuille d’or n’arrivait pas à me faire changer d’avis. Il faut croire surtout que la pluie froide d'automne m'a cassé un peu le moral ce matin-là!
L’intérieur, par contre, malgré les salles d’apparat où l’or déborde de partout, aidé par son reflet dans des immense miroirs (dans la salle de trône, par exemple, pour les dorures ont été utilisés 20kg d’or !!!) me semblais un peu plus humain et chaleureux, même si le luxe extrême était toujours trop évident pour vraiment des gens modestes comme nous!
Mais la beauté indéniable de chaque pièce, de chaque objet, du moindre détail, fait que le luxe devient ici de l’art, la finesse du goût faisant oublier l’opulence, parfois un peu dérangeante…
Et quoi dire du superbe cabinet d’ambre, joyeux de Tsarskoïe Selo, qui arrivait comme par surprise après une enfilade de pièces aux portes dorées, ornées de sculptures, de miroirs et de statuettes.
Là, vraiment on peu dire que c'était chaleureux, car les murs, recouverts de panneaux constitués de milliers de fragments d'ambre de toutes les nuances du miel, allant de l'ocre au brun rougeâtre, me faisaient l’effet d’un cocon douillet d’une in crédible douceur, dont j’ai eu du mal à me séparer.
Ce cabinet, disparue depuis 1945 et reconstitué presque à l’identique après 25 années de travaux et 11 millions de dollars d’investissement, est d’une beauté esquisse, un vrai œuvre d’art, scintillant sous la lumières des lustres.
Je vous mets deux photos de ce fameux cabinet (l’internet en regorge) mais je vous épargne les autres détails historiques ou architecturale…
Par contre, je me dois de mentionner l’état déplorable dans lequel se trouvait non seulement ce palais, mais absolument tous les bâtiments de Saint Pétersbourg et ses environs après la IIème guerre mondiale. Le fait que les soviétiques ont réussi à reconstruire une bonne partie c'est tout à leur honneur!
(J'ouvre une parenthèse: Je ne suis pas experte, mais je pense que le siège de Leningrad peut vraiment être qualifié comme un « crime contre l’humanité » vues les horreurs qu’il a générées !
Estimations indépendantes évaluent entre 700.000 à 1.500.000 de morts civils dus au siège et dans l’immense majorité des cas, à cause de la famine, mais pas seulement:« Le contrôle policier de la population, enfin, est loin d’être desserré. Les agents du NKVD veillent : l’état d’esprit de la population est ausculté. Les manifestations de défaitisme sont impitoyablement réprimées. Les exécutions ne cessent pas. »
Entre autres, j’ai lu dans un livre d’histoire fondé sur des témoignages qu’à cause de la famine ont été signalés des cas de cannibalisme, au point qu’on préférait les enfants, ou les soldats qui venait du front en permission, parce que la chère des autres était trop raide, vue la malnutrition. Cette information est confirmée aussi ici.
Saint Pétersbourg est une ville deux fois martyrisée au cours du dernier siècle, la révolution d’octobre ne l’ayant pas épargnée non plus, l’évolution de sa population à l’époque en témoigne : 1915 - 2 318 000, 1920 -722 000. Mais de ça les guides ne parlent pas.)
Ceci dit, je reviens à mon palais, et plus précisément à son superbe jardin plein de divers folies (fabriques de jardin), que j’ai adoré malgré la pluie incessante : la Grotte (ou salon du Matin), l'Amirauté, les Bains turcs, la Pyramide, le pont de Marbre (ou palladien), la Tour en ruine, le Pavillon grinçant, la Gloriette, etc. Bon, je mets quelques photos quand même et je continue mon récit.
A la fin de cette visite, nous sommes allés diner dans un restaurant renommé, situé à quelques kilomètres de là. Renommée bien méritée par ailleurs, car nous avons vraiment bien mangé, (même si je ne me souviens pas quoi, mais vous savez, pour moi ce ne sont pas les repas qui me motivent dans la vie, quand même) mais en plus il y avait une belle animation, avec des chansons russes auxquelles nous avons assurés l’ambiance, &co…
Et voilà la preuve de ce que j’ai avancé concernant sa renommée.
Après le diner, repus et un peu fatigués, nous avons continué avec la visite d’un autre palais (ben oui, à Saint Pétersbourg et dans ses environs il n’y a rien d’autre, que des palais, sinon des églises, pardi!), le moins fameux, quoique aussi beau et à vrai dire le seul où j'aurais éventuellement pu vivre, car plutôt classique, le palais de Pavlovsk.
A la maison, j'ai vu dans mes livres que le palais est entouré d’un parc à l'anglaise qui s'étend sur 600 hectares, parc considéré depuis sa création déjà comme étant « le plus beau parc de style anglais de toute la Russie ».(je cite John Claudius Loudon, grand botaniste et paysagiste écossais, qui a visité Pavlovsk peu de temps avant la guerre napoléonienne).
Malheureusement, par manque de temps nous n’avons pas visité ce parc, donc je vais mettre ici que des photos du palais.
Et voilà ! C’était la fin de notre visite à Saint Pétersbourg, car le soir, en musique, comme il se doit, avec des coups de sirène pour remercier la ville de Saint Pétersbourg pour son accueil, avec le lancement des ballons colorés sous un beau arc en ciel, le bateau a largué les amarres et nous avons commencé notre « Croisière en Russie au rythme de la Volga ».
(En fait pas vraiment, car pour commencer c’était la grande Neva et puis le lac Ladoga, malheureusement traversé pendant la nuit, etc..)
Avec l'arrivée à bord du commandant et le verre de champagne offert gracieusement pendant la réunion d'accueil, nous avons eu droit à un petit discours, traduit en français, danois, espagnole et vietnamienne pour contenter tous les passagers.
Suit la présentation du staff, avec les petites blagues rituelles, après quoi le repas et dodo.
Même pas vu Chlisselbourg, car trop fatiguée pour attendre que le bateau y arrive. Pourtant, déjà que j’étais vraiment curieuse de voir l’entrée dans le lac Ladoga où la Neva commence, pour ne pas parler de cette soit disant terrible forteresse qui, bâtie sur la petite île d'Orechek , défend depuis des siècles le passage vers Saint Pétersbourg, comme son nom l’indique. Car oui, son nom en allemand est Schlüsselburg, c’est-à-dire Schlüssel, « clef » et burg, « château fort ».
Et, au moins depuis qu’elle est russe, elle a honoré son nom, tel que, isolée et infranchissable, elle est devenue prison sous Pierre le Grand et ses héritiers.
Une prison, parait-il, terrible, la plus redoutée de toutes les Russies !
Entre autres, le frère de Lénine y est mort, fait pour lequel la famille Romanov a payé lourdement !
Conclusion, finalement je n’ai pas vu le lac Ladoga, sauf vers une heure quand, secouée par les vagues, j’ai regardé un peu par la fenêtre dans la nuit noir comme de la poix… Ben oui, nous étions en septembre, donc pas des nuits blanches, hein…
Et voilà la preuve de ce que j’ai avancé concernant sa renommée.
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A la maison, j'ai vu dans mes livres que le palais est entouré d’un parc à l'anglaise qui s'étend sur 600 hectares, parc considéré depuis sa création déjà comme étant « le plus beau parc de style anglais de toute la Russie ».(je cite John Claudius Loudon, grand botaniste et paysagiste écossais, qui a visité Pavlovsk peu de temps avant la guerre napoléonienne).
Malheureusement, par manque de temps nous n’avons pas visité ce parc, donc je vais mettre ici que des photos du palais.
Et voilà ! C’était la fin de notre visite à Saint Pétersbourg, car le soir, en musique, comme il se doit, avec des coups de sirène pour remercier la ville de Saint Pétersbourg pour son accueil, avec le lancement des ballons colorés sous un beau arc en ciel, le bateau a largué les amarres et nous avons commencé notre « Croisière en Russie au rythme de la Volga ».
(En fait pas vraiment, car pour commencer c’était la grande Neva et puis le lac Ladoga, malheureusement traversé pendant la nuit, etc..)
Avec l'arrivée à bord du commandant et le verre de champagne offert gracieusement pendant la réunion d'accueil, nous avons eu droit à un petit discours, traduit en français, danois, espagnole et vietnamienne pour contenter tous les passagers.
Suit la présentation du staff, avec les petites blagues rituelles, après quoi le repas et dodo.
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Et, au moins depuis qu’elle est russe, elle a honoré son nom, tel que, isolée et infranchissable, elle est devenue prison sous Pierre le Grand et ses héritiers.
Une prison, parait-il, terrible, la plus redoutée de toutes les Russies !
Entre autres, le frère de Lénine y est mort, fait pour lequel la famille Romanov a payé lourdement !
Conclusion, finalement je n’ai pas vu le lac Ladoga, sauf vers une heure quand, secouée par les vagues, j’ai regardé un peu par la fenêtre dans la nuit noir comme de la poix… Ben oui, nous étions en septembre, donc pas des nuits blanches, hein…
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