mercredi 16 janvier 2019

La vieille ville de Cordoue.




Une visite d’une demi-journée dans le quartier  historique de Cordoue, bien sûr que ce  n’est pas suffisante, mais ça donne un bon aperçu, non seulement de l’histoire ancienne de la ville, mais aussi de son présent et  accessoirement de son  futur …

Nous avons abordé la ville par l’autoroute A4, en traversant le pont de San Rafael d’où j’ai pu voir pour la première fois le pont Romain, pont que j’ai même photographié en vitesse, avant que le bus s’arrête sur le bord du Guadalquivir, juste devant le moulin  de la Albolafiales et vis-à-vis des Tours de l’Alcazar .

Nous sommes entrés dans la vieille  ville par  la porte du ponte,  en fait  un arc de triomphe qui représente le triomphe de Saint Rafael sur la peste, ce pourquoi témoigne aussi  une statue  rococo du XVIIIe siècle à côté, qui lui a été dédié.

Après avoir traversé la place du Triumph  nous étions déjà dans une rue bordée d’orangers, qui fourmillait des touristes impatients,   des calèches aux chevaux  imperturbables, car certainement habitués à la foule, et même des voitures, stationnant  devant  le portail gothique d’une église,  d'une part et de l'autre part, un  mur massif et  crénelé,  avec des décorations orientales, rappelant une forteresse.

Que nenni ! Le mur crénelé, devant lequel j’ai oublié de m’extasier, n’est pas le mur d’une forteresse, mais le mur (semble-t-il,  haut de 12 m et épais de 4 à 6 m) qui  entoure l'habituelle  cour des orangers de la « mosquée –cathédrale ». Quant au portail gothique, c’est le portail de  l'ancien Hospital Mayor de San Sebastián, une  bâtisse du XVIe siècle, reconvertie en Palais des Congrès et des Expositions de Cordoue.












Après une attente de quelques minutes, nous suivons la foule qui entre par une des  portes ouverte dans le mur, (car il y a plusieurs portes, mais fermées),  et déambulons  dans ce qui s’avère être la cour des orangers et, après encore une petite attente, dans la célèbre « mosquée-cathédrale », un ancien temple romain dédié au culte de Janus (dieu à double visage représentant le changement, gardien des passages et des transitions) lequel  devint  l’église Saint-Vincent de Saragosse au VIe siècle,  puis une mosquée dans laquelle fut ensuite érigée une cathédrale.





Je dois dire que j’étais impatiente de voir l’ensemble, surtout qu’avant d’arriver là j’ai vu beaucoup de reportages à la télé et j’ai moi aussi des livres, avec de très belles photos.  Mais en entrant dans cet édifice, assez  mal illuminé, ma première impression fut que  je suis entré dans une cave ! 



 J’ai eu même peur d’être déçue de ma visite, tant les plafonds me paraissaient bas et l’espace claustrophobique.

 Mais, en bougeant un peu et levant les yeux, j’ai vu cette colonne avec un chapiteau historié, comme je les aime et là je me suis tranquillisé.

 Pas tout à fait, quand même, car pendant toute la visite, dans cette foule de visiteurs qui se pressaient partout, comme à la foire, à travers cette multitude de  colonnes  que parfois seulement les flashs de nos appareils photo rendaient visibles, j’avais toujours peur de me perdre, ou plutôt de perdre mon groupe, sans savoir après où je dois aller.

Et pourtant,  finalement, quelle merveille !

J’étais éblouie à la Cathédrale de Séville, mais alors, à Cordoue… Il faut vraiment voir pour le croire…

Comme j’ai déjà dit, j’ai vu des émissions à la télé, d’ailleurs vraiment très belles.
Mais rien à voir avec ce qu’on ressent quand on voit avec ses propres yeux ! Là c’était vraiment exceptionnel !  

Au travail des artisans maures, qui ont intégré dans leur mosquée des « aspects architecturaux importants »  de l’ancien temple romain et de l’église wisigothe qui étaient auparavant à cette place, se joint le travail d’après, des chrétiens,  en rien moins extraordinaire. (Et même peut être ils étaient toujours les même, car pour la construction de la mosquée ils ont fait venir des artisans byzantins, et certainement les chrétiens ont dû utiliser des artisans arabes eux aussi… !).

Par exemple (je cite wikipedia) "la fameuse « forêt » de colonnes intérieures à l'édifice, pour la plupart appartenant déjà à la basilique wisigothique" ou  "l'alternance de brique et pierre, qui proviennent de l'architecture romaine tardive et paléochrétienne "   etc...

 Je suis aussi super admirative de la façon dont ces artisans  ont su intégrer ultérieurement  les chapelles et l'église chrétiennes dans la forêt des colonnes de granit, marbre, jaspe et onyx  (856 aujourd’hui) de la mosquée Omeyyade.  Et tant pis pour Charles Quint qui, parait-il a regretté la transformation.

Et merci à eux tous, car ainsi « ce monument, inscrit au patrimoine mondial, nous offre une visite exceptionnelle à travers l'histoire de l'art et de l'architecture » .

Ceci dit, personnellement ça m’attriste de parler d’une mosquée-cathédrale : depuis  1236, la « mosquée-cathédrale » de Cordoue est officiellement une église et elle l’a été en fait aussi depuis 584 jusqu’en 714 quand les Arabes on fait un accord avec les Wisigoths de Cordoue pour exproprier la moitié de leur plus grande église située à l'intérieur de la ville pour construire une mosquée.

Mais même sans ça, pourquoi revenir en arrière ? Je ne parle pas des Musulmans, car eux, surtout ceux de l’Islam politique » revendiquent toujours quelque chose ! Mais les autres ? Les socialistes Espagnols, par exemple ? Pourquoi ils cèdent à ces prétentions ?

Et si les chrétiens demanderaient que la Sainte Sophie redevienne une cathédrale ?   Car la Sainte  Sophie est devenue mosquée seulement après la conquête de  Constantinople, en 1453, donc  200 ans après que la cathédrale de Cordoue est devenue  chrétienne! Et pendant que la cathédrale de Cordoue est quasiment un musée, Erdogan, le président de la Turquie, a annulé son statut de musée et a rendu à Sainte-Sophie au culte musulman!

Mais, en revenant à la cathédrale de Cordoue, de toute façon, sauf  si une messe y serait organisée, je ne vois pas comment j’aurais envie d’aller prier tout seule là-dedans.

Car pendant toute la visite, même si j’ai admiré avec émerveillement  et un brin de stupéfaction la splendeur des colonnes, des hauts plafonds mauresques en bois de mélèze polychrome, des sculptures et dorures,  je dois reconnaitre qu’aucun sentiment mystique ne me traversait.

 Quant au fameux Mihrab, j’avoue avec modestie qu’il m’a laissé de marbre ! (c’est le cas de le dire,  hein, vus les colonnes en marbre noir et rouge qui l’entourent).
























Mais je ne vais pas maintenant commencer à décrire les détails architecturaux, les chapelles, les merveilleux stalles du cœur en acajou  sculpté ou les autres trésors, dont l’ostensoir en or et argent du XVIe siècle, le délicat Jésus sur la croix en ivoire ou je ne sais pas quoi encore. J'espère que les photos sont assez concluantes et puis,  il y a d’autres qui le font certainement mieux que moi, donc  j’arrêt ici mon histoire, en donnant quelques adresses qui m’ont parues super-intéressantes :

Pour une visite virtuelle :

https://www.google.fr/maps/@37.8784624,-4.779247,2a,75y,155.28h,125.19t/data=!3m6!1e1!3m4!1sFldS64wcOwd2wyxrkUihgw!2e0!7i13312!8i6656?hl=fr

Pour informations et photos:

https://fr.wikiarquitectura.com/bâtiment/mosquee-de-cordoue/
https://www.geo.fr/voyage/espagne-la-mezquita-de-cordoue-monument-majeur-de-l-architecture-islamique-160891
https://cabildocatedraldecordoba.es/fr/
https://cabildocatedraldecordoba.es/fr/parroquia-del-sagrario/

https://mezquita-catedraldecordoba.es/
https://mezquita-catedraldecordoba.es/fr/descubre-el-monumento/capillas/capilla-de-santa-teresa/


Nous avons continué le programme de la journée avec une promenade dans les célèbres ruelles de la vieille ville, visite légèrement gâchée par l’impressionnante foule des touristes qui essayaient de faire la même chose.

Finalement  nous (mon mari et moi), nous  avons réussi quand même notre  visite, qui nous a énormément plu. Et même après la visite,  malgré la foule, nous avons  trouvé une table sur le trottoir devant un bar, (pas très loin de l’ancien minaret et actuel clocher de la « mosquée cathédrale », lieux de rendez-vous avec le reste du group),  pour nous désaltérer !

Je pense que ce n'est pas nécessaire que je vous dise que j'étais enchantée! 😍
















L’heure du déjeuner arrivant, nous sommes tous partis vers le joli   restaurant Almudaina, quelque part à côté des Bains califaux de Cordoue et de l’Alcazar, après quoi nous avons quitté la ville, en direction de Jaen, où nous avons visité un moulin traditionnel  dédié à  la production de l’huile d’olives,  pas vraiment intéressant à vrai dire, avant d’aller à Baeza,  où nous avons passé la nuit dans un beau hôtel, qui s'est avérait être  en fait un ancien couvent.











avant
suivant..à suivre




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